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Le plan anticrise de Nicolas Sarkozy n'a pas convaincu les syndicats

L'actualité | publié le : 04.11.2008 |

Nicolas Sarkozy adopte une nouvelle feuille de route pour lutter contre la montée du chômage.

Et de trois ! Après les mesures de sauvegarde des banques et celles pour les entreprises, Nicolas Sarkozy a présenté, à Rethel (Ardennes), le 28 octobre, la troisième phase de son plan consacrée à l'emploi. La mesure phare concerne l'annonce de 100 000 contrats aidés supplémentaires pour 2009, soit au total 330 000 pour l'année prochaine. Par ailleurs, il a réaffirmé sa volonté d'étendre le contrat de transition professionnelle (CTP) actuellement testé dans sept bassins d'emploi (lire p. 24) et de permettre aux PME de recourir plus facilement aux CDD, un contrat très encadré actuellement. Le travail dominical, pour lequel une proposition de loi UMP est déjà prête, pourrait également être modifié.

Services à la personne

Les services à la personne, toujours considérés comme un gisement d'emplois, devraient, quant à eux, bénéficier de nouveaux avantages fiscaux, sous forme d'avance sur le crédit d'impôt dont bénéficient les employeurs, certains ménages « renonçant à recourir à ces services en raison de la charge immédiate lourde ».

Fusion ANPE-Unedic

L'accélération de la fusion ANPE-Unedic fait également partie de ce troisième volet, tout comme une rencontre avec les syndicats et le patronat afin de faire le point sur l'état d'avancement des négociations en cours, probablement après les élections prud'homales du 3 décembre prochain.

Ce programme n'a pas rassuré les syndicats très critiques sur les annonces, estimant que ce plan emploi « n'est pas à la hauteur » de la crise. La CGT estime que « le plan annoncé de soutien aux salariés, c'est zéro », comparé « aux 400 milliards d'euros de prêts ou de garanties de l'Etat » pour sauver les banques. FO critique « la déréglementation concernant le terrain social » et, notamment, l'assouplissement des CDD.

Quant à la CFDT, elle regrette le « manque de chiffrage » et estime de pas avoir besoin de réunion avec le gouvernement pour rappeler « aux partenaires sociaux les enjeux et le calendrier des négociations qu'ils ont eux-mêmes définis ».

Seul le Medef salue la volonté de Nicolas Sarkozy de « lever les tabous », en particulier sur l'utilisation du CDD et le travail dominical.