Chaque automne, la DRH du Club Méditerranée doit recruter 1 200 saisonniers en hôtellerie-restauration pour ses 15 villages de vacances situés en zone alpine (Isère, Savoie et Haute-Savoie). Près de la moitié de ces emplois de cuisine, de service de chambre et de restaurant (les «gentils employés») seront attribués aux «fidèles» de l'hiver 2007, dont 220 saisonniers venant de Turquie et du Maghreb, où le Club est implanté. Reste à trouver 600 nouveaux saisonniers. En particulier pour le territoire stratégique de la Tarentaise, où les huit stations savoyardes du Club sont en concurrence avec les autres employeurs locaux.

Fin septembre, David Rohmer, DRH France, a conclu un partenariat avec l'ANPE d'Albertville pour un objectif de 400 recrutements : « Nous avons changé de stratégie de communication. Plutôt que de passer par le niveau national, nous préférons une action ciblée, avec l'agence de proximité. Notre site web permet déjà un recrutement national. » Le Club Med a, du même coup, renforcé sa participation au «forum de la saisonnalité», le 18 octobre, à Albertville. Celui-ci attire, chaque année, près de 3 000 demandeurs d'emploi de toute la France. Notamment des saisonniers d'été, venus du littoral atlantique et méditerranéen. Ils permettront de renforcer le vivier des candidats extra-rhônalpins que les équipes mobiles de recrutement du Club vont rencontrer dans les villes éloignées de la plate-forme RH de Lyon (Bordeaux, Lille, Marseille, Montpellier, Nantes, Rennes et Strasbourg).

Autre nouveauté : toutes les nouvelles recrues suivront un parcours d'intégration et de formation de quatre jours, dans le village des Arcs. David Rohmer y voit une source de motivation supplémentaire. L'effort de fidélisation se traduit aussi par une offre d'hébergement et de repas sur place «de qualité». Les salaires : 1 472 euros brut par mois pour le personnel de salle et les valets de chambre (39 heures hebdomadaires, sur six jours), avant retenue de 213 euros pour l'hébergement et la nourriture ; et 1 550 euros à 1 600 euros pour le personnel de cuisine, sur la même base.

A noter : l'entreprise ne propose que des contrats de droit français et s'engage sur un décompte précis du temps de travail. Positionnement «haut de gamme» oblige.