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Les taux de reclassement du CTP vont de 70 % à 80 %

L'actualité | L'interview | publié le : 28.10.2008 |

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Les taux de reclassement du CTP vont de 70 % à 80 %

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E & C : Dans le cadre de la préparation de la loi de finances, vous allez rendre un rapport, début novembre, sur les cellules de reclassement. Quelles sont vos conclusions ?

G. C. : L'Etat a fait appel à des cabinets de reclassement pour accompagner la reconversion de personnes licenciées d'entreprises en liquidation judiciaire. Le budget octroyé a été de 31 millions d'euros pour 2008. Or, leur efficacité laisse à désirer. Leur taux moyen de reclassement dépasse rarement 50 %. Et il ne s'agit que d'un résultat quantitatif. Plusieurs pistes existent. Tout d'abord, il me paraît nécessaire de travailler avec l'ensemble des acteurs économiques du territoire : entreprises, élus, partenaires sociaux, services de l'emploi. Le préfet doit être le chef de file du dispositif d'accompagnement. Ensuite, il faut laisser la possibilité de moduler l'enveloppe dédiée à l'accompagnement en fonction des territoires, des métiers et des profils individuels. La durée de l'accompagnement doit également être variable (six, douze ou dix-huit mois). Par ailleurs, le cahier des charges d'une entreprise vis-à-vis d'un cabinet de reclassement mérite d'être plus précis, incluant un volet spécifique sur l'emploi des seniors ou des personnes handicapées. Le paiement aux résultats doit également être généralisé. Sur une prestation facturée environ 2 000 euros par personne à reclasser, la moitié doit être liée aux résultats.

E & C : Plusieurs dispositifs cohabitent actuellement : contrat de transition professionnelle (CTP), convention de reclassement personnalisé (CRP), cellules de reclassement. Faut-il simplifier ces dispositifs ?

G. C. : Les conventions de reclassement obtiennent des taux d'environ 30 % à 40 % contre 70 % à 80 % pour les CTP. Ce dernier dispositif est la bonne solution. Il permet, de plus, aux bénéficiaires, de percevoir 80 % de leur salaire brut, soit la quasi-totalité de leur salaire net. C'est pourquoi il est souhaitable de généraliser ce dispositif en intégrant les Opca dans le système de financement (actuellement, seuls Agefos/PME et Opcalia comptent parmi les partenaires).