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Les partenaires sociaux négocient, le gouvernement s'impatiente

L'actualité | publié le : 28.10.2008 |

Alors que la deuxième séance de négociation sur la formation professionnelle s'est tenue le 22 octobre, la tension monte.

Le 22 octobre dernier, à la sortie de la deuxième séance de négociation sur la formation professionnelle, qui s'est tenue au Medef, Annie Thomas (CFDT) a estimé que « la négociation formation ne sera pas terminée à la fin de l'année », comme souhaité par le gouvernement. En effet, les partenaires sociaux ont surtout débattu de la colonne vertébrale d'un futur accord éventuel, constitué des « enjeux et priorités de la formation professionnelle », présentés dans un texte patronal. Dont « une évaluation systématique des politiques conduites tant au niveau interprofessionnel qu'au niveau des branches professionnelles », afin de « rendre plus efficace la gouvernance du système paritaire ». Le chef de file de la délégation patronale, Jean-François Pilliard, a même expliqué qu'il y avait « un préalable très important à régler avec les pouvoirs publics. Il concerne leur volonté réelle d'améliorer le dispositif de formation initiale et d'orientation. Nous nous situons dans une logique de critique positive, mais l'on ne peut plus ignorer le coût de la sortie, chaque année, du système éducatif de 150 000 jeunes sans qualification, soit 2,5 milliards d'euros. Nous sommes prêts à réfléchir à une implication plus grande de notre part si l'Etat assume ses responsabilités ».

Mise en oeuvre prévue au premier semestre 2009

Ces deux analyses n'ont pas plu à Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat en charge de l'Emploi, qui, selon nos confrères de l'AEF, le lendemain, 23 octobre, à l'occasion d'une rencontre organisée par l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie, à Deauville, a déclaré : « Le but, c'est que les négociations soient conclues et finies à la fin de l'année. Je n'irai pas au-delà. A partir du 1er janvier 2009, nous passerons à la déclinaison législative ou à la transposition de l'accord pour une mise en oeuvre prévue dès le premier semestre 2009. Je ne ferai pas une petite réformette consistant à ajuster vaguement quelques pierres de l'édifice. Mon souhait, c'est d'être consensuel, mais je n'achèterai pas le consensus au prix d'une fausse réforme. »

La troisième séance de négociation aura lieu le 5 novembre. L'ambiance pourrait se crisper un peu plus encore.