Ni licenciement économique, ni mutation arbitraire : ce sont ces deux garanties qui ont poussé trois syndicats (CFDT, majoritaire, CFE-CGC et FO) sur quatre de Clemessy (5 000 salariés) à signer un accord par lequel le groupe Eiffage, le repreneur, s'engage pour une durée de cinq ans reconductible à assurer la pérennité des emplois, du statut du personnel et du périmètre de l'entreprise ainsi qu'à la préservation de son autonomie d'action.

Toutefois, le texte n'exclut pas des « impératifs d'adaptation ». Il prévoit, d'ores et déjà, le transfert de deux filiales de Clemessy à Forclum, la branche installations électriques d'Eiffage. En raison de cette cession des filiales Fontanié et France Réseaux, qui emploient environ 300 salariés en cumul, les trois syndicats ont émis un avis défavorable au projet de rachat de Clemessy par Eiffage lors du comité central d'entreprise (CCE) du 15 octobre.

Cet avis n'est cependant que consultatif et n'empêchera donc pas la poursuite du processus de rachat. Eiffage avait indiqué, fin septembre, souhaiter le conclure d'ici à la fin de l'année. La CGT de Clemessy n'a pas signé l'accord et a refusé de rendre un avis lors du CCE « en raison du manque de garanties sur l'emploi » et des risques de doublons avec la société Forclum. Selon la CFDT, les réductions d'effectifs qui pourraient découler des « ajustements éventuels » seraient limitées et l'accord prévoit d'exclure « les licenciements économiques comme les mutations forcées ».