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L'actualité

Alice se rebelle

L'actualité | publié le : 28.10.2008 |

Menée par Iliad, la fusion-acquisition d'Alice se traduit par 340 licenciements. Les syndicats accusent le repreneur de rétention d'informations. Le Tribunal de grande instance de Paris rendra son avis le 6 novembre.

Après le rachat, les premières frictions : alors que Alice, quatrième fournisseur d'accès Internet français, a été racheté, cet été, par Iliad, maison mère de Free, les mécontentements s'amplifient ; 340 suppressions de poste ont été annoncées, début septembre.

Alice compte, actuellement, environ 1 400 salariés répartis sur trois sites : à Paris, à Bordeaux et à Marseille. Les suppressions de poste ne devraient concerner que le site parisien. Elles toucheront les fonctions supports, c'est-à-dire marketing, ressources humaines et administratif. Pour justifier sa décision, Free invoque le ratio salariés/abonnés plus élevé chez Alice que chez Free.

La porte ouverte à un futur plan social

Un plan de départs volontaires sera ouvert à compter du 1er janvier 2009. Ce qui devrait laisser la porte ouverte à un futur plan social. Or, faute d'informations, le comité d'entreprise n'a émis aucun avis sur la cession. « Aucune garantie sociale n'a été apportée concernant les salariés d'Alice à l'issue de la cession ; aucune mesure d'accompagnement sérieuse n'a été présentée », estiment les syndicats.

Action en justice

C'est pourquoi, le comité d'entreprise vient de saisir le tribunal de grande instance de Paris pour défaut d'informations afin de suspendre la procédure d'information-consultation. Le verdict sera connu le 6 novembre. « Si la fusion est suspendue pour 2008, Iliad perdrait l'économie d'impôt que l'acquisition d'Alice, société déficitaire lui offre », explique la CGT. De fait, les résultats d'Alice (75 millions d'euros de pertes opérationnelles pour un chiffre d'affaires de près de 400 millions d'euros) devraient permettre, au passage, à son repreneur, de bénéficier de reports fiscaux déficitaires.