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L'épargne retraite reste la priorité pour 58 % des entreprises

L'actualité | publié le : 14.10.2008 |

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L'épargne retraite reste la priorité pour 58 % des entreprises

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Les entreprises se disent satisfaites de leur régime de santé et de prévoyance, selon le baromètre Focus Benefits de la société Adding, dont Entreprise & Carrières est partenaire. En revanche, elles se reconnaissent une responsabilité croissante en matière de financement des retraites.

La retraite reste la priorité des DRH et des benefits managers (58 %) dans le domaine de la protection sociale des salariés, devant la santé (26 %) et la prévoyance (9 %). En la matière, leurs préoccupations sont croissantes par rapport à 2007, pour la totalité de ces risques. En outre, la dépendance commence à y apparaître (12 % en font même une priorité), indique l'enquête Focus Benefits 2008 de la société de conseil Adding, réalisée entre juin et août derniers, auprès de 80 entreprises françaises, employant au total plus de 1,5 million de salariés dans le monde, et dont Entreprise & Carrières est partenaire.

Régime de santé et de prévoyance

La politique de santé des entreprises a continué de marquer la pause déjà constatée par l'enquête Focus Benefits l'année dernière, tout comme la politique de prévoyance. Qu'il s'agisse de changer d'organisme assureur, de transformer les prestations du régime, de modifier les cotisations, ou de changer la répartition du financement, dans tous les cas, les projets pour les deux ans à venir sont moins nombreux que les évolutions réalisées dans les trois dernières années.

En santé, les entreprises favorisent majoritairement un régime unique pour toutes les catégories, seules un quart d'entre elles établissant une différence entre cadres et non-cadres. En revanche, la moitié définissent une tarification en fonction de la situation familiale. « Elles considèrent généralement que le rôle d'un régime se limite à couvrir le salarié et non ses ayants droit, et seulement pour une base, le laissant libre de financer lui-même une option complémentaires », détaille Emmanuel Gineste, responsable du pôle prévoyance-santé d'Adding.

Pourtant, 61 % des entreprises ne disposent pas de régimes optionnels et, parmi elles, plus des trois quarts ne comptent pas en mettre en place. Si le principe du régime à options apparaît séduisant à 81 % des DRH ou Comp & Ben, il semble difficile de se diriger vers cette solution dans le cadre d'une renégociation. D'autant plus que la seule critique formulée par les salariés, qui se disent, par ailleurs, majoritairement satisfaits du régime mis en place, porte sur des faiblesses de remboursements. En outre, les régimes des entreprises interrogées semblent majoritairement bénéficier d'un bon pilotage et d'un bon reporting, et leur gestion n'a généralement pas entraîné de hausses tarifaires au 1er janvier dernier.

Un effort financier partagé

En matière de retraite, les entreprises acceptent de plus en plus largement de partager l'effort financier des salariés ; 80 % d'entre elles considèrent, en effet, qu'elles doivent prendre en charge une partie des cotisations (ou du financement) de retraite alors qu'elles étaient 65 % l'année dernière. Et elles ne sont plus que 41 % à fournir des solutions sans participation financière (épargne salariale non abondée, par exemple), contre plus de 50 % en 2007. Une conviction qui se retrouve, notamment, dans les niveaux d'abondement au Perco accordés par les employeurs : seules 7 % ne valorisent pas les versements des salariés, alors que 67 % les abondent à plus de 100 %, voire plus de 200 % pour une entreprise sur cinq, avec des plafonds supérieurs à 500 euros annuels pour la quasi-totalité des entreprises et supérieurs à 1 000 euros pour 43 % d'entre elles.

Parmi les outils déployés, les Perco continuent d'ailleurs de séduire les entreprises : un quart en ont mis un en oeuvre, contre 10 % lors de l'enquête précédente. Le Pere, encore mal connu, gagne néanmoins du terrain (10 % contre 3 %). Mais ce sont les régimes à cotisations définies, connus des entreprises depuis plus longtemps, qui restent les plus représentés (49 % en ont un). « La volonté de faire évoluer les régimes de retraite et d'épargne salariale s'est accentuée par rapport à l'année dernière, précise Benoît Meyer, responsable du pôle retraite-épargne salariale de Adding. Près de la moitié des entreprises ont l'intention de modifier ou de mettre en place un dispositif de retraite dans les deux ans à venir. » Il est vrai que, jusqu'à cette année 2008 du rendez-vous sur les retraites, l'incertitude pesait encore sur les choix de politique publique à venir en la matière.

Politique seniors

Quant aux politiques seniors, seules 15 % des entreprises s'en sont déjà dotées, et 44 % envisagent de le faire. Lors de la réalisation de l'étude, le gouvernement avait déjà annoncé les grandes mesures du plan seniors, qui rendra obligatoire avant 2010 la négociation ou l'engagement sur des objectifs chiffrés concernant les seniors.