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Les pratiques

Pays-Bas Bonnes ondes dans les entreprises néerlandaises

Les pratiques | publié le : 07.10.2008 |

Une vague de spiritualité se répand dans les entreprises des Pays-Bas, où méditation et yoga sont encouragés sur le lieu de travail. Les syndicats cherchent aussi à faire reconnaître les bienfaits des activités spirituelles.

L'émotionnel, le spirituel, le mental. Des notions que de plus en plus d'entreprises néerlandaises élèvent au rang de valeurs. Après avoir pris soin de l'activité physique de leurs salariés en installant des salles de sport sur le lieu de travail, les employeurs du royaume batave se préoccupent désormais aussi de leur élévation spirituelle. Une tendance lourde, au point qu'une fédération syndicale s'apprête à exiger que des dispositions sur la méditation figurent dans les conventions collectives.

Qu'il s'agisse du secteur privé (banque ING, fournisseur d'électricité Nuon) ou public (police d'Amsterdam, ministère des Transports et des Travaux publics), la méditation, le yoga et nombre d'activités tournées vers la spiritualité et la santé mentale acquièrent leurs lettres de noblesse sur le lieu de travail.

Se libérer au travail

Si, dans certains cas, la société se borne à encourager la méditation en mettant des salles à disposition des adeptes de cette discipline, le développement spirituel peut aussi faire partie intégrante de la politique de ressources humaines, comme, par exemple, chez Nuon, qui a ouvert sa «villa d'inspiration» voilà quelques mois. « Cette initiative a pour rôle d'améliorer le fonctionnement de l'entreprise et fait partie de notre politique de santé à l'égard du personnel. L'objectif est de pouvoir trouver les moyens de se libérer au travail », explique un porte-parole de Nuon.

Dans ce lieu d'où ordinateurs et téléphones portables sont bannis, outre la méditation individuelle, des séances de coaching permettent d'analyser les relations entre salariés et employeurs. Une salle est aussi réservée aux «brain stormings». « Les salariés apprécient le dialogue ouvert instauré dans l'entreprise », estime la direction.

Encore plus ambitieux, le ministère des Transports et des Travaux publics vient de construire un «centre du futur» d'un coût de 5 millions d'euros. Cet espace de 3 000 mètres carrés vise à susciter l'innovation et la créativité dans l'environnement de travail en stimulant le mental et les facteurs psychologiques. « Les schémas de pensée traditionnels doivent être cassés », affirme Cees Plug, directeur de ce centre où les fonctionnaires peuvent s'adonner à la «méditation disco».

« La pression au travail favorise le stress, tandis que la méditation permet de ressentir ces mauvaises ondes et de les gérer », argumente, de son côté, Liselot Smits, directrice de la centrale syndicale CNV, qui exige de voir la méditation faire son apparition dans les conventions collectives. A son avis, les employeurs devraient s'impliquer aussi financièrement. Se livrer à des exercices de respiration permettant de faire le vide dans la tête serait des plus bénéfiques pour le salarié, donc pour l'entreprise.