Veiller à la santé et à la sécurité de ses quelque 50 000 collaborateurs - permanents et intérimaires - est une préoccupation majeure du groupe Onet (1,2 milliard de chiffre d'affaires annuel). Ses spécialités ? La propreté, les interventions en milieu nucléaire et en milieu industriel (décontamination chimique, déflocage de l'amiante, traitement des déchets...), la sécurité et le travail temporaire. Autant d'interventions particulièrement exposées aux risques professionnels et, de fait, soumises à différentes contraintes réglementaires selon les secteurs d'activité.

C'est cette problématique complexe, combinée à une législation de plus en plus stricte en matière d'hygiène et de sécurité, qui a amené ce groupe comptant plus de 300 agences de proximité à s'équiper d'une nouvelle solution informatique centralisée. « Le projet s'inscrit dans la mise en oeuvre d'une politique évolutive en matière de prévention et de maîtrise des risques », commente Laurence Acerbo, directrice qualité et développement durable du groupe Onet.

Fin 2005, le cahier des charges est finalisé. La solution doit permettre de gérer, outre les accidents de travail et les maladies professionnelles, l'exposition aux risques ionisants (en remplacement d'une application vieillissante). Ainsi que l'exposition aux autres risques professionnels : chimiques, sonores, vibratoires et liés à l'amiante. Le marché ne proposant pas de solution complète, Onet se tourne vers Infor, qui disposait d'un outil de gestion des accidents de travail (Infor HCM Anael AT). Et, parallèlement au paramétrage de cette partie standard, s'attelle avec l'éditeur au codéveloppement des deux autres modules (désormais commercialisés sous forme générique).

« Nous avons démarré ce projet en mars 2006, sans avoir de ressources dédiées en interne, évoque Laurence Acerbo. Le co-développement a duré un an et a été validé par des opérationnels, dont des correspondants sécurité en agence siégeant dans les CHSCT. » La fonction RH est intervenue dans le cadre de l'interfaçage de la solution avec le SIRH (HR Access) pour la récupération des données utiles : base employés, codes emploi, chantiers, temps de travail...

Le premier module de gestion des accidents de travail, qui intéresse l'ensemble des entités du groupe, est en production depuis janvier dernier. Le reste de la solution est en cours de déploiement. L'éditeur a formé à l'utilisation de l'outil plus de 350 salariés : secrétaires administratives et correspondants sécurité ou qualité dans les agences, personnes compétentes en radioprotection dans les divisions concernées.

Le progiciel autorise, aujourd'hui, un partage de l'information - en évitant les doubles saisies - entre le siège et les agences, de même qu'entre les deux filières qualité-sécurité-environnement (QSE) et RH dans le groupe. Les fonctionnalités de gestion des risques englobent, entre autres, le référencement et le suivi des équipements de protection individuels et collectifs, ainsi que des calculs automatiques d'exposition individuelle par typologie de produit.

« Ce n'est pas parce que l'on met en place un progiciel que l'on va d'emblée réduire les accidents de travail, tempère Laurence Acerbo. Mais cela nous permet de dégager du temps administratif pour nous consacrer de manière plus concrète à une prévention ciblée grâce à des informations plus précises et immédiatement disponibles. » Des données qui profitent, de fait, aux CHSCT de l'entreprise.