Aéroports de Lyon accompagne ses futurs cadres

Il y a encore quelques mois, Aéroports de Lyon, aujourd'hui SA, était un établissement public à caractère industriel et commercial. Pour que ses managers « portent ses ambitions de développement », explique Josiane Derrier, DRH, la société a mis en place un dispositif d'accompagnement des postulants internes aux fonctions cadres.

La première étape de ce processus, qui peut durer de six à dix-huit mois, est une évaluation des compétences et du potentiel du candidat, réalisée par le cabinet Genre humain. « Celle-ci est basée sur un référentiel élaboré par un groupe de travail interne », précise Josiane Derrier. Concentrée sur une journée, elle comporte des entretiens avec la hiérarchie et les collaborateurs potentiels, une analyse graphologique et des tests de personnalité. Le rapport est présenté au collaborateur seul, puis en présence de sa hiérarchie et de la DRH, afin de définir le plan de formation interne ou externe nécessaire.

La dernière étape est la rédaction, en trois ou quatre mois, d'un mémoire portant sur un thème choisi par le candidat et validé par sa hiérarchie, soutenu devant un jury interne. « Nous souhaitons que nos cadres aient des capacités d'écriture et de synthèse », explique la DRH.

Sur une quinzaine de personnes concernées en deux ans, une seule a abandonné, et quelques autres ont prolongé leur formation avant leur prise de poste. Le 30 septembre dernier, la DRH a réuni les 125 cadres de la société pour une convention de formation intitulée «Manager ensemble».

Mission Pilliard

Promouvoir la signature de 40 000 contrats de professionnalisation par an avec les adultes et jeunes sans qualification : telle est la mission de promotion du contrat de professionnalisation confiée, le 8 septembre dernier, à Jean-François Pilliard, délégué général de l'UIMM et président de l'Afpa, par Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, et Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi. Alors que le contrat de professionnalisation connaît un développement soutenu (200 000 contrats sont actuellement en cours), seuls quelques milliers sont conclus avec les demandeurs d'emploi et les jeunes sans qualification, affirment Martin Hirsch et Laurent Wauquiez. Jean-François Pilliard devra « identifier les freins que rencontrent aujourd'hui les entreprises pour recourir au contrat de professionnalisation à destination des publics qui en ont le plus besoin », et « proposer les mesures propres à y remédier et les leviers les plus efficaces ».

Jean-François Pilliard vient, par ailleurs, d'être désigné négociateur sur la formation professionnelle pour le Medef.