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Les pratiques

Après avoir licencié, S moby réembauche

Les pratiques | publié le : 07.10.2008 |

L'allemand Simba, qui a repris, en mars, le fabricant de jouets Smoby, alors en liquidation judiciaire, a retrouvé un bon niveau de commandes : il réembauche 95 salariés licenciés.

Fin 2007, chez Smoby-Majorette, les salariés broyaient du noir. L'entreprise, en raison non du fonctionnement économique mais d'une mauvaise gestion, cumulait une dette de 277 millions d'euros et était en redressement judiciaire.

Un plan de sauvegarde de l'emploi a minima

Au printemps 2008, la société Simba devenait acquéreur des actifs de Smoby SA, et un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a minima était alors octroyé par les administrateurs judiciaires pour offrir une solution aux salariés que Simba ne conservait pas. Smoby Toys, administrant quatre sites, dont trois dans le Jura et un dans l'Ain, voyait alors le jour avec seulement 329 salariés sur les 758 initiaux.

Retournement de situation, en juin. Le carnet de commandes se révélant supérieur au prévisionnel, la direction annonce 95 réembauches. « Suite à la décision du tribunal de commerce de Lons-le-Saunier qui nous avait accordé le rachat de Smoby, explique Thomas Le Paul, directeur général, nous nous étions engagés à appliquer la priorité de réembauche pendant deux ans. »

Cet été, pour une quinzaine de salariés, la procédure de licenciement en cours a été annulée ; pour une cinquantaine d'autres volontaires en cas de réembauche, un nouveau contrat a été signé et une trentaine d'autres suivront. « Les salariés gardent leur prime de licenciement, précise Thomas Le Paul. Mais ils sont réembauchés sans leur ancienneté et vont donc reprendre avec un salaire inférieur. »

Objectifs : 100 millions d'euros

Les syndicats sont satisfaits du redémarrage de Smoby. « Nous sommes face à une direction confiante, précise Gilles Rizzi, délégué CGT. Cela redonne de l'espoir. » La société devrait atteindre son objectif de 100 millions d'euros pour l'exercice mai 2008-avril 2009.

L'ex-Pdg, petit-fils du fondateur du fabricant de jouets, Jean-Christophe Breuil, est, quant à lui, mis en examen pour abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée.