logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

Les conflits devraient être durs mais ponctuels

L'actualité | L'interview | publié le : 07.10.2008 |

Image

Les conflits devraient être durs mais ponctuels

Crédit photo

E & C : Vous êtes l'auteur de la note de conjoncture sociale qu'Entreprise & Personnel publie ce 7 octobre. Cette fin d'année paraît réunir tous les ingrédients pour des conflits sociaux...

J.-M. L. G. : 2008 a déjà été une année de conflits, y compris dans des catégories professionnelles que nous n'étions pas habitués à voir faire grève, comme des ingénieurs chez Altran, IBM, ou Capgemini.

Mais, en cette fin d'année, la crise économique et financière, le retour de l'inflation, les craintes des fonctionnaires et des citoyens concernant le service public et des syndicats échaudés par l'épisode de la réforme du temps de travail créent un fond de conflictualité affirmée.

E & C : Quelle forme pourrait-elle prendre ?

J.-M. L. G. : Au scénario noir d'une conflictualité en chaîne, nous privilégions le scénario gris de conflits nombreux, durs, mais ponctuels.

Si les sujets de mécontentement ne manquent pas, les capacités de diffusion et de généralisation des conflits ne nous semblent pas exister. Les syndicats sont désunis. Quant à l'extrême gauche, elle ne paraît pas en mesure de tenir ce rôle, même s'il ne faut pas négliger la résurgence d'une mouvance anarcho-autonome, constatée dans un rapport des RG, et par notre club relations sociales.

E & C : Dans ce contexte, comment les DRH feront-ils face aux revendications sur les salaires ? Comment aborderont-ils la réforme du temps de travail ?

J.-M. L. G. : En période d'inflation, les hausses de salaires individuelles peuvent être perçues comme une sanction par ceux qui en sont exclus. Tout en maintenant cette politique, les entreprises vont devoir fonctionner par petites touches. S'agissant du temps de travail, il ne faut pas que les entreprises adoptent une attitude revancharde. Si l'organisation du temps de travail est modifiée, il faut que les salariés y trouvent leur compte en termes de qualité des conditions de travail.