Longtemps analysés comme relevant de la personnalité, il a fallu du temps pour que l'anxiété, la dépression, la consommation d'alcool ou les conduites suicidaires soient rattachées au contexte du travail où elles peuvent trouver leur origine.

Mais plusieurs types d'analyses cohabitent. L'une des lectures dominantes tend à faire des changements affectant le travail la clé unique permettant de comprendre le développement de la souffrance au travail. D'autres types d'explications peuvent mettre en cause la montée de l'individualisme, de l'urbanisme, de la montée du communautarisme, etc.

L'ouvrage présenté par la coopérative Violence, travail, environnement (Scop VTE) est né d'une volonté de définir plus rigoureusement ce dont il s'agit afin d'identifier l'ensemble des facettes d'un projet d'intervention. La première partie fait le tour des disciplines concernées par le risque psychosocial. La deuxième essaye de rendre compte de ce qui se passe sur le terrain. Différents professionnels y rapportent quelques expériences rencontrées et les questions qui se posent aux acteurs. La troisième partie identifie les orientations et perspectives pour la prévention.

Les auteurs sont majoritairement des psychologues, des médecins du travail, voire des juristes, membres du conseil scientifique ou permanents de la Scop VTE, sensibilisés à la problématique du collectif, dont l'objectif est de permettre une vision complète des conditions nécessaires à la prise en cause de problèmes à retentissements individuels mais aussi organisationnels ou sociaux.