Une révolution ! C'est ce qui attend le paysage syndical dans les entreprises françaises. Et pour cause : exit la présomption irréfragable de représentativité attribuée à la CGT, à FO, à la CFDT, à la CFTC et à la CFE-CGC. Bienvenue aux autres listes dès le premier tour des élections professionnelles. Désormais, la représentativité sera fondée principalement sur le critère de l'audience.

Quant aux accords collectifs, les règles de validité sont, elles aussi, modifiées : les syndicats signataires devront avoir recueilli au moins 30 % des suffrages et les syndicats majoritaires ne devront pas faire jouer leur droit d'opposition.

Voilà pour l'intention. Reste aux entreprises à intégrer ces nouvelles règles du jeu issues de l'accord interprofessionnel du 10 avril dernier et repris par la loi sur la démocratie sociale du 20 août. Les entreprises font, pour l'heure, preuve d'attentisme. Est-ce une opportunité ou, au contraire, une perturbation dans le dialogue social ? Le jeu est ouvert. Les prochaines élections professionnelles, qui feront, à n'en pas douter, l'objet de toutes les attentions de la part des DRH, sonneront l'heure de vérité.