logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

La CCIP met trois entreprises franciliennes à l'honneur

L'actualité | publié le : 30.09.2008 |

Ce 30 septembre, Ascoger, CMC Ambroise-Paré et l'Hôtel Le Meurice se sont vus remettre les Trophées de la gestion des compétences, organisés par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (1).

Point commun aux trois entreprises primées dans le cadre des Trophées de la gestion des compétences ? Toutes évoluent sur des marchés en tension. Ainsi, Ascoger (410 salariés) oeuvre dans le domaine de la restauration collective, le centre médical chirurgical Ambroise-Paré (450 salariés) est un établissement du secteur hospitalier privé, et l'Hôtel Le Meurice (430 salariés) appartient au secteur hôtellerie et restauration de luxe. Leur problème : faire face aux pénuries de main-d'oeuvre en intégrant des jeunes et/ou en fidélisant leurs salariés en leur offrant la possibilité d'acquérir de nouvelles compétences.

Culture d'entreprise

A l'origine de la démarche d'Ascoger : le départ à la retraite de son fondateur et l'inquiétude suscitée dans les équipes. « Celui-ci avait su, depuis la création de la société, en 1985, impulser une culture d'entreprise qu'il a également su transmettre. Sans lui, nos particularités étaient mises à mal », explique Valérie Calladine, responsable des ressources humaines. A cela s'ajoutaient des nouvelles recrues peu enclines à rester dans la société, du fait, notamment de moindre perspectives d'évolution et d'un manque d'encadrement.

Projet de GPEC

La DRH s'est donc attelée à la mise en place d'un projet de GPEC. Ses objectifs étant de s'assurer de la transmission du savoir-faire maison, de valoriser le métier de cuisinier et de donner une visibilité à l'évolution de carrière. « Nos chefs vont devenir de véritables managers, développeurs de compétences et détecteurs de potentiels, pour assurer la relève », commente la responsable.

Culturel et non plus conjoncturel

Au CMC Ambroise-Paré, la volonté affichée était de mettre en oeuvre une GPEC «créative», de fidéliser, de professionnaliser et de valoriser les salariés, notamment ceux occupant des métiers peu reconnus. La difficulté ? « Construire un projet tel qu'il s'inscrive dans le long terme jusqu'à devenir culturel et non plus conjoncturel », ambitionne Martine London, la DRH.

Parmi la vaste palette d'actions déployées : l'intégration de jeunes en contrats d'apprentissage et de professionnalisation, la formation de tous les cadres au management de proximité, avec une innovation sur des formations périphériques au coeur de métier (prévention incendie, anglais pour communiquer avec les patients étrangers...). Enfin, afin de fidéliser le personnel, toutes les demandes de formations diplômantes ont été acceptées (aides-soignantes intégrant une école d'infirmières, dossiers de validation des diplômes européens pour les infirmières...).

Motivations individuelles

« Ce dispositif a créé une dynamique qui a fait surgir des motivations individuelles de formation, de réorientation ou encore d'évolution professionnelle auxquelles nous ne pensions pas. Nous en avons appris plus sur notre personnel et avons découvert des richesses », souligne la DRH.

Comment constituer un vivier de jeunes ? Telle est la question à laquelle a dû répondre l'Hôtel Meurice. La réponse n'allait pas de soi : l'hôtel de luxe s'est, en effet, tourné vers des jeunes défavorisés sur le plan socioprofessionnel, majoritairement originaires de la Seine-Saint-Denis et de Paris 18e. « Je savais que ces lieux franciliens recensaient le maximum de jeunes demandeurs d'emploi. J'étais convaincu qu'il était possible d'y dénicher de nouveaux talents », se souvient Stéphane Sciortino, directeur de la formation.

Le plan de formation, baptisé Palacité, a permis de recruter 20 candidats (en CDI ou en CDD de plus de six mois), comme commis de cuisine et commis de salle, sur les 45 retenus dans le cadre du dispositif. « Il n'y avait pas de prérequis. Leur réussite, ils la doivent à leur motivation », souligne le responsable, satisfait de cette initiative qui, comme il aime à le dire, ne conduit pas à un job saisonnier mais à une véritable carrière.

Fort de ce premier résultat, deux prochaines sessions sont prévues en 2009, avec de nouveaux modules de formation sur le développement personnel, et la présence, si besoin, d'un coach éducateur. Le dispositif devrait ensuite être pérennisé avec la constitution d'un vivier de 40 jeunes chaque année. Des jeunes devenus employables sur un marché très demandeur.