Les cadres sont peut-être des rebelles, comme le suggère l'ouvrage de David Courpasson (EM Lyon) et de Jean-Claude Thoenig (CNRS)*, mais ils restent très satisfaits de leur travail. C'est ce qui ressort d'un sondage CSA réalisé auprès de 499 personnes pour le compte de la CFDT Cadres, présenté lors du colloque «40 années des cadres CFDT».

Parmi les 85 % des sondés se déclarant satisfaits (88 % d'hommes et 76 % de femmes), ceux-ci mettent en avant l'autonomie dans le travail, l'intérêt de leur métier et leur capacité d'initiatives. Ils sont nettement plus critiques sur les perspectives d'évolution qui leur sont offertes, les systèmes d'évaluation et leur rémunération.

Le développement des compétences (76 %), l'ambiance de travail (54 %) et l'organisation du travail (51 %) sont les aspects de leur environnement professionnel qui se sont le plus améliorés ces dernières années. A contrario, les cadres jugent que la situation s'est dégradée en matière de participation à la prise de décision (45 %), de charge de travail (56 %) et de climat social (59 %). Ce qui ne les empêche pas de s'investir au bureau : 48 % (dont 50 % de femmes) déclarent « s'impliquer beaucoup, quitte à empiéter de temps en temps sur leur vie personnelle » contre 33 % qui « s''impliquent assez mais sans toucher à l'essentiel de leur vie personnelle ».

La moitié des répondants sont favorables au maintien de leurs droits relatifs à la réduction du temps de travail. Seulement 32 % sont prêts à travailler plus en contrepartie d'une monétisation de leurs jours de RTT, les 18 % restants ne se prononcent pas.

La pratique d'une langue étrangère (32 %), le management d'équipe (28 %) et la prise en compte du développement durable (23 %) figurent parmi les compétences à développer dans les années à venir. Parmi les dossiers prioritaires censés améliorer leur situation, les sondés citent l'égalité professionnelle (59 %), la revalorisation des salaires (57 %) et l'organisation du travail (51 %).