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58 % des Français n'ont suivi aucune formation continue

L'actualité | publié le : 30.09.2008 |

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58 % des Français n'ont suivi aucune formation continue

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La formation profite toujours aux plus diplômés, affirme une étude Ofem-CCIP rendue publique, ce 30 septembre, lors du 2e Forum de la formation continue. A cette occasion, le 5e baromètre du e-learning est également présenté. En clôture de l'événement, les Trophées de la gestion des compétences sont remis à trois PME franciliennes.

La formation professionnelle continue reste une terra incognita pour la majorité des Français. Selon une étude* de la CCIP, rendue publique ce 30 septembre, lors du Forum de la formation professionnelle, 58 % d'entre eux déclarent n'en avoir jamais suivi.

Ces exclus de la formation sont principalement issus des catégories socioprofessionnelles les moins qualifiées, sont peu diplômés, ont moins de 34 ans, et sont surtout des femmes.

A l'opposé, 22 % des répondants annoncent avoir suivi plusieurs formations. On y trouve surtout des CSP intermédiaires et supérieures, les bac +2 et plus, les plus de 45 ans et, majoritairement, des hommes. Entre les deux : 20 % des personnes répondent avoir suivi une formation en tout et pour tout. Ces inégalités d'accès à la formation professionnelle continue s'expliquent, en partie, par une différence d'attitude vis-à-vis du sujet : les plus formés sont également les plus proactifs en matière de demande, de sélection et d'autofinancement de la formation continue.

Ainsi, plus d'un tiers des bac + 5/6 et des bac + 3/4 ont trouvé seuls leur formation et 1/5 l'ont demandée à leur entreprise. Tandis que 44 % des bac et moins ont reçu une proposition de leur entreprise. Ils sont seulement 12 % à l'avoir demandée à leur employeur.

Selon le niveau d'études

Pour les bac + 5/6, la formation est dispensée par une école ou une université (39 %) ou par une société de formation (32 %). Pour 51 % des niveaux bac et moins, l'entreprise s'en charge en interne. Quant aux bac + 3/4 et bac + 2, la formation est délivrée par une société de formation ou par l'entreprise (36 %).

Enfin, 22 % des bac + 5/6 ont financé eux-mêmes leur formation contre 13 % des bac et moins et des bac + 3/4 ; 47 % des CSP supérieures seraient tout à fait d'accord pour suivre leur formation sur leur temps personnel contre 34 % des CSP intermédiaire et inférieures.

Le cumul d'un moindre accès à la formation et d'une attitude peu proactive en la matière entraîne une autre inégalité : l'impact de la formation professionnelle n'est pas identique pour tous. Ainsi, 48 % des bac + 5/6 ayant suivi une formation déclarent qu'elle a eu un effet sur leur rémunération. Ils ne sont que 36 % dans ce cas chez les bac et moins et 30 % chez les bac + 2/4 !

De même, quand on aborde la question de la promotion post-formation, 35 % des bac + 5/6 témoignent qu'ils en ont eu une, alors que ce n'est le cas que pour 33 % des bac et moins et surtout pour 22 % des bac + 2/4 !

Malgré ces difficultés, les Français rêvent de formation continue. Ils considèrent massivement (80 %) qu'elle s'adresse à tous : cadres, non-cadres, demandeurs d'emploi ou encore salariés et non-salariés. Ils expriment leur désaccord sur le fait que certaines catégories de population puissent en être des bénéficiaires prioritaires (86 % de désaccord sur la proposition «la formation continue s'adresse en priorité aux cadres dans les entreprises» et 67 % de désaccord sur la proposition «la formation continue s'adresse en priorité aux personnes en difficulté dans leur emploi»). Ils sont 87 % à estimer que même les plus diplômés doivent en bénéficier et 88 % à penser « qu'il n'y a pas d'âge pour effectuer une formation ».

Informatique et langues en tête

D'ailleurs, quand on leur demande quels seraient leurs souhaits en matière de formation, l'informatique (16 %), les langues (15 %) mais aussi les formations artisanales et techniques (12 %) arrivent dans le peloton de tête. La création d'entreprise tente 9 % des répondants, devant les formations plus théoriques comme le management (7 %) et la gestion (5 %).

Plus le niveau de diplôme est élevé, plus les formations au management, gestion et finance sont plébiscitées. Les formations artisanales sont plutôt choisies par les CAP/BEP et les formations techniques par les CAP/BEP, bac et bac + 2. Enfin, le choix de la formation à la création d'entreprise est davantage défini par l'âge que par le niveau de diplôme.

* Menée auprès de 1 000 personnes en juin et juillet par téléphone avec Infraforces : 16 % des répondants habitent en IDF ; 48 % résident dans des agglomérations de moins de 2 000 habitants ; 34 % sont des employés ; 17 % des ouvriers et 17 % des cadres.

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