Les entreprises qui utilisent un système de rémunération variable tiennent à lui conserver un caractère en partie collectif : c'est le principal enseignement de l'enquête menée auprès de 42 entreprises par Hewitt, qui a lancé, le 17 septembre, un observatoire des rémunérations. Un constat à rebours de la tendance généralement constatée à l'individualisation des rémunérations.

Ainsi, l'intéressement, système de variable collectif, est-il particulièrement prisé par les entreprises interrogées. « Elles se montrent globalement plus satisfaites de leur dispositif d'intéressement que de leur variable individuel », note Laurence Chou, responsable du conseil en RH de Hewitt. Motif de ce satisfecit : il améliore les résultats financiers (objectif atteint pour 53 % d'entre elles), associe les salariés à la marche de l'entreprise et les implique (objectifs atteints dans 77 % des cas). Au total, le retour sur investissement de l'intéressement est considéré comme supérieur à celui des bonus (47 % contre 42 %).

D'autre part, le variable individuel reste souvent établi sur un mix d'indicateurs individuels et collectifs (50 % des entreprises). S'il permet de bien soutenir les objectifs stratégiques, il repose principalement sur le manager direct, souffre d'un soupçon de subjectivité et d'une lourdeur de gestion, et conduit souvent à un dépassement du budget initial ; 77 % des entreprises souhaitent le faire évoluer, constate Hewitt.