Partenaires sociaux, pouvoirs publics, médecins du travail, juges, consultants... Tous se sont emparés du thème du stress. Le sujet, longtemps cantonné à la dimension individuelle, s'élargit désormais à l'approche collective. Même le Medef a fini par reconnaître que l'organisation et les conditions de travail ainsi que les pratiques de management pouvaient être à l'origine de ce mal-être.

Il était temps d'agir : les risques psychosociaux connaissent une progression inquiétante, les arrêts maladie liés au stress sont en augmentation, sans parler des cas extrêmes de suicide de salariés qui ont fait la Une ces derniers temps, provoquant un vif émoi, dans et hors des sociétés concernées.

Les entreprises prennent désormais le risque très au sérieux. Au-delà de la classique approche individuelle (coaching, soutien psychologique, relaxation...), certaines sont demandeuses de formation, notamment, pour sensibiliser l'encadrement, d'autres mettent en place des observatoires ou encore font réaliser des audits pour prendre la mesure du phénomène. L'accord national sur la prévention du stress, qui fait - une fois n'est pas coutume - l'unanimité, ne peut qu'inciter les entreprises à plancher avec encore plus de célérité sur la question.