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MAMAN, QUAND JE SERAI GRAND JE VEUX ÊTRE PATRON DU CAC 40 Pascal Lainé, éditions Gutemberg, 240 pages, 18 euros.

Enjeux | Livres | publié le : 26.08.2008 |

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MAMAN, QUAND JE SERAI GRAND JE VEUX ÊTRE PATRON DU CAC 40 Pascal Lainé, éditions Gutemberg, 240 pages, 18 euros.

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En 2002, Jean-Marie Messier prélevait un salaire de 3,3 millions d'euros sur une société en quasi-faillite. Dans le même temps, il obtenait pour 3,7 millions d'actions qui allaient produire, à l'issue du redressement de Vivendi Universal, une plus-value énorme. D'origine modeste et ne faisant pas partie des 200 familles, ce patron n'aura guère été défendu par ses homologues. Mais, malgré cette antipathie larvée, les autres grands patrons français, à commencer par son successeur à la tête de Vivendi, ne semblent pas avoir tirer la moindre leçon de ce naufrage.

Trois Pdg du CAC sur quatre auront vu leurs rémunérations s'envoler de 40 % en 2007. Si on additionne leur salaire, leur bonus et la rémunération des stock-options et des actions gratuites, la rémunération médiane des Pdg des groupes réalisant plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires et employant au moins 140 000 personnes atteint plus de 6 millions d'euros par an. La leçon Jean-Marie Messier n'a servi à rien, les grands patrons français restent parmi les plus gourmands au monde.

Le rapport entre les revenus colossaux des uns et la part ordinaire des autres est de l'ordre de 1 à 200 pour la moyenne des grands patrons et est même de l'ordre de 1 à 800 si l'on considère les cinq ou six plus gros revenus du CAC vis-à-vis du Smic. La langue imagée de Pascal Lainé tente de mettre des mots sur ce qui défie l'entendement. Décapant ! P. R.