Depuis le mois de juin, et après une période test d'un an, la société de conseil offre à ses salariés et associés la possibilité de travailler depuis chez eux pour 30 % de leur temps.
Depuis le mois de juin, une centaine de salariés du consultant PricewaterhouseCoopers, 60 femmes et 40 hommes, travaillent depuis leur domicile. PricewaterhouseCoopers Espagne ne s'est pas lancé d'un seul coup dans l'aventure. La société de conseil, qui compte 3 000 salariés outre-Pyrénées, avait, auparavant, réalisé un test pilote, depuis juin 2007, avec une trentaine d'employés. L'un d'entre eux seulement a finalement renoncé à cette forme de travail. Face au succès, PricewaterhouseCoopers a donc décidé d'étendre la mesure, qui reste d'ailleurs ouverte, à l'heure actuelle, aux demandes des salariés.
« Pour l'instant, nous n'avons pas fixé de niveau d'effectif maximal en télétravail ; il faut simplement remplir quelques conditions », assure Monica Sanchez Saez de Buruaga, chargée de mission à la DRH. Les télétravailleurs doivent, ainsi, avoir une ancienneté d'au moins deux ans et appartenir à la catégorie associé senior, gérant ou assistant manager. Ils peuvent flexibiliser leur temps de travail jusqu'à 30 %. « Ce temps de télétravail reste très flexible, c'est le salarié qui organise lui-même son temps de travail, mais nous avons remarqué que, dans 90 % des cas, ils préfèrent utiliser leur télétravail dans le cadre de journées complètes et non de demi-journées », assure Monica Sanchez Saez de Buruaga.
L'entreprise prend en charge l'installation de la connexion téléphonique par ADSL et son financement. Tandis que le département de prévention des risques du travail du cabinet se rend chez chacun des télétravailleurs pour vérifier si le lieu d'activité est bien adapté.
Lorsque la DRH a lancé le projet, la surprise est surtout venue du profil des télétravailleurs. Ainsi, plus d'hommes que de femmes ont choisi cette formule permettant de travailler en partie à domicile : 19 sur les 30 premiers participants. A l'origine, c'est pourtant le Comité Women de PricewaterhouseCoopers qui avait proposé ce nouveau dispositif pour faciliter l'égalité des chances.
52 % du personnel du cabinet-conseil est féminin, mais seulement 32 % des postes de direction sont occupés par des femmes. Si la conciliation avec la vie familiale revient comme un argument important pour ceux qui choisissent cette forme de travail, PricewaterhouseCoopers a aussi recensé un autre motif récurrent : éviter le trajet en voiture ainsi que les embouteillages. Les télétravailleurs de la société de conseil indiquent qu'ils ont le sentiment d'avoir nettement gagné en productivité et en concentration.
