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Les pratiques

800 salariés de Rhône-Alpes anticipent leur mobilité

Les pratiques | publié le : 15.07.2008 |

Un programme Equal de trois ans sur l'accompagnement à la mobilité choisie, piloté par l'Agefos-PME, vient de s'achever.

Elle vient d'être promue RRH à 45 ans, mais elle redoute d'être sous-dimensionnée. Dans une autre PME, une agent d'accueil hésite à devenir aide-soignante. Ailleurs encore, un ouvrier se reconvertirait volontiers dans l'économie sociale et solidaire, mais sa «culture industrielle» est, pour lui, un obstacle.

Sécurisation des parcours

Pour ces personnes comme pour près de 800 salariés de 64 entreprises en Rhône-Alpes, l'Agefos-PME a soutenu un programme d'aide à la mobilité choisie - interne ou externe. Ce projet de «sécurisation des parcours» a eu lieu entre 2004 et 2007, pour des salariés en poste. L'Opca a mobilisé les acteurs de l'emploi-formation de quatre territoires*, des employeurs sans projet de plan social et des publics réputés fragiles (peu qualifiés, femmes, seniors).

De la GPEC à grande échelle

« Nous avons essayé de faire de la GPEC à grande échelle », résume Dominique Brunon, responsable du développement chez Agefos-PME Rhône-Alpes. Chaque entreprise a bénéficié de six jours d'intervention d'un consultant (deux jours pour un diagnostic et un plan d'action ; quatre jours d'accompagnement). En parallèle, des sessions collectives ont été proposées aux dirigeants sur les thèmes du recrutement, du management, de l'entretien annuel d'évaluation... Selon les bassins d'emploi, des formations ont également été consacrées à la mobilité, au tutorat ou à la reprise d'entreprise.

Passeport formation enrichi

Lors d'un colloque de restitution à Lyon, le 24 juin, l'Opca n'a pas évalué les retombées locales de sa démarche. Il a surtout présenté les outils développés avec ses partenaires (dont l'Anact, la CCI de Lyon et Adia). Parmi eux : le «DIF découverte». Dix salariés ont utilisé leur DIF pour rencontrer un formateur, puis observer, dans une autre entreprise (durant 14 à 21 heures), comment se pratique le métier qui les intéresse. Autre levier, le passeport formation. Agefos s'est référé aux canons de la Commission paritaire nationale de la formation professionnelle, mais il a enrichi les passeports (pour 250 personnes) d'un chapitre sur les «compétences transversales». Qui peuvent être, par exemple, de « savoir prendre des appels téléphoniques conflictuels ».

Dernier exemple : le développement - très récent - du site web < pro-emploi.fr >. Sur ce site administré par l'Opca (coût : 12 000 euros), les entreprises d'un territoire peuvent recommander une personne accueillie (en CDD, contrat de professionnalisation...) qu'elles n'ont pas titularisée. Quarante «cooptés» sont inscrits et leur CV est anonyme. Si un employeur est intéressé, il déclenche une requête. Libre au salarié de le contacter.

Diagnostics et certificat de tuteur

A ces outils s'ajoutent encore des diagnostics de milieu de vie professionnelle (pour 220 personnes) et des certificats de tuteur pour l'encadrement de proximité. Sur les 800 salariés formés, 461 ont bénéficié d'une action individuelle, le plus souvent confiée à des spécialistes de l'orientation (CIBC, CABC, Mife).

L'expérimentation a nécessité 1,3 million d'euros de financements ; 50 % ont été attribués par le FSE, au titre des programmes Equal ; 30 % proviennent de fonds privés (Agefos, entreprises et Fonds unique de péréquation) et 20 %, de fonds publics (DRTEFP, région, DRDFE). Le coût direct par entreprise s'élève à 2 700 euros (conseil), hors salaires.

* Val de Saône (Ain et Rhône), agglomération grenobloise (Isère), Grand Valentinois (Drôme et Ardèche), Loire Sud (Loire).

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