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Une réforme de la formation fin 2008

L'actualité | publié le : 15.07.2008 |

Le président de la République attend une réforme de la formation professionnelle pour la fin de l'année, a réaffirmé Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, le 10 juillet. Un document d'orientation doit être adressé aux partenaires sociaux sous quinzaine.

«La réforme de la formation professionnelle qui s'engage est l'un des grands enjeux de l'année 2008, qui vient en complément de la réforme du marché du travail », a déclaré Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, le 10 juillet dernier. Cette réforme doit permettre « d'augmenter la croissance et d'améliorer l'employabilité des personnes, dans le cadre de l'agenda de Lisbonne. » La ministre a fait cette déclaration à l'issue de la conférence de clôture du groupe multipartite sur la formation professionnelle, qui se tenait le même jour à Bercy.

Document d'orientation

Quel timing pour cette réforme ? D'ici à fin juillet, le gouvernement remettra un «document d'orientation», qui donnera les principes de la réforme en distinguant la part qui revient aux partenaires sociaux et ce qui relève des régions et de l'Etat. Les partenaires sociaux sont priés de se réunir dès lors.

Groupes de travail spécifiques

En parallèle, trois groupes de travail spécifiques seront constitués. L'un portera sur «l'amélioration de l'orientation» et travaillera avec Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, et Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. L'objectif est de « faire le lien » entre la formation initiale et la formation tout au long de la vie.

Un autre groupe de travail portera sur «l'amélioration de la qualité des formations et, en particulier, sur l'achat de formation et la mise en concurrence des organismes de formation». Enfin, le troisième aura pour objectif d'améliorer le fonctionnement de la validation des acquis de l'expérience (VAE). « C'est une belle mécanique, mais compliquée à mettre en oeuvre », a estimé Christine Lagarde. Enfin, une concertation entre l'Etat, l'ARF (Association des régions de France) et les partenaires sociaux, c'est-à-dire « l'ensemble des financeurs de la formation professionnelle », aura lieu. Le gouvernement souhaite « clarifier les compétences et rendre plus efficaces les modes de coopération entre les acteurs à l'échelon régional ».

Quatre lignes majeures

Sur le fond, Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, a précisé les « quatre lignes majeures » de cette réforme : « Mettre l'emploi au coeur de la formation » ; « aboutir à un système plus juste » ; « replacer les individus au coeur du système, en remettant la tête du système de formation à l'endroit » ; et, enfin, « améliorer la qualité et l'évaluation des formations ». Et de réaffirmer deux prises de position gouvernementales : rehausser à 100 millions d'euros le seuil de collecte des Opca et que ces derniers assurent une prise en charge de la formation des demandeurs d'emploi.

Partenaires sociaux critiques

A l'évidence, les partenaires sociaux sont moyennement emballés. Depuis des mois, ils critiquent les analyses qui mènent à cette réforme (le rapport sénatorial, les différentes versions du rapport Ferracci...) et la méthode (le sentiment d'être ficelés par la prédominance de l'initiative gouvernementale). La rédaction et le ton du document d'orientation à venir seront déterminants.