Ce n'est certes pas un raz-de-marée, mais le frémissement est bien réel. En 2007, les cotisations enregistrées au titre des garanties de dépendance ont progressé de 34,4 % par rapport à 2006, à 12 millions d'euros, selon le bilan annuel du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), présenté le 26 juin. Alors que les entreprises et les opérateurs attendent encore les contours du futur dispositif national (la fameuse cinquième branche de la protection sociale), la dépendance collective semble abriter un réel potentiel.

« Les entreprises l'intègrent de plus en plus dans leur réflexion. A notre sens, c'est un vrai sujet de dialogue social. Pour des salariés qui disposeront de faibles revenus à la retraite, bénéficier d'une couverture dépendance constitue un «plus» non négligeable », a souligné Jean-Louis Faure, délégué général du CTIP.

L'an dernier, l'activité des institutions de prévoyance a progressé de 3,7 %, avec des cotisations qui se sont élevées à 10,7 milliards d'euros. Une progression moindre qu'en 2006 (+10,5 %), qui s'explique par le fort ralentissement (-18,9 %) constaté sur les dispositifs de retraite supplémentaire. Selon le CTIP, cette dernière baisse est due au non-renouvellement d'un transfert de portefeuille qui avait dopé les cotisations en 2006. Sans cet élément exceptionnel, l'activité des institutions de prévoyance aurait progressé de 6,4 %. Les cotisations perçues au titre de la complémentaire santé se sont élevées à 4,9 milliards d'euros, en hausse de 7,4 % (5,9 % en 2006), tandis que celles relatives aux garanties de prévoyance (décès, incapacité de travail et invalidité, dépendance) ont augmenté de 5,4 % (+9,4 % en 2006), à 4,9 milliards d'euros.