Issue d'une fusion de deux mutuelles régionales, en 2002, Mutuelle bleue a pour objectif de préserver l'emploi de ses 410 salariés. Spécialiste du remboursement de frais de santé pour le régime obligatoire et le régime des commerçants et artisans, l'entreprise emploie 80 % de femmes dans des métiers de gestion de prestations et d'action commerciale.

Dès la fusion, elle a proposé la mobilité géographique ou la spécialisation des métiers à ses 10 % de salariés concernés par un changement, en échange de leur maintien dans l'entreprise. « Nos salariés ont souvent plus de quinze ans d'ancienneté, un accompagnement est nécessaire, constate Olivier Raimbault, directeur général. L'expérience nous a permis d'en roder les outils. »

La mobilité est, en effet, associée à un bilan de compétences avec, si nécessaire, une formation et des périodes de découverte de postes. S'y ajoutent une prime de mutation de 1 600 euros et, en cas de déménagement, une prime de 3 000 euros. Forte de la maîtrise de son outil, Mutuelle Bleue l'a réutilisé quand, en 2006-2007, la mise en oeuvre du régime social des indépendants a entraîné, pour elle, une perte d'activité.

« Le RSI a touché 17 % de nos effectifs, explique Olivier Raimbault. Nous leur avons proposé de nouvelles tâches. » Opération facilitée par la création de services adhérents et par l'internalisation de certains services de gestion qui étaient auparavant sous-traités. Pour la mise en oeuvre, huit salariés des ressources humaines ont établi des prévisions de besoins de compétences dans une logique de développement de l'entreprise et identifié les parcours professionnels de chacun. Ce savoir-faire en matière de mobilité est, aujourd'hui, la base d'un accord GPEC en cours de formalisation.

Depuis 2002, ce sont 180 salariés qui ont bénéficié d'une mobilité. Aujourd'hui, l'entreprise lance auprès d'eux une enquête de satisfaction afin d'optimiser le dispositif existant et de mettre en place des actions correctives, si nécessaire.