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Un tiers des entreprises françaises envisagent l'externalisation RH

L'actualité | L'interview | publié le : 24.06.2008 |

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Un tiers des entreprises françaises envisagent l'externalisation RH

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E & C : Ernst & Young vient de publier son baromètre de l'outsourcing en Europe. Où se situe la fonction RH ?

T. M. : Tout d'abord, une remarque générale : avec un taux d'externalisation de 63 %, les sociétés françaises sont en retrait par rapport à l'ensemble des entreprises européennes (70 %). Cependant, lorsqu'elles externalisent, les entreprises hexagonales sont parmi celles qui «outsourcent» le plus de fonctions. Si nous prenons en compte les pratiques d'externalisation par fonction, les RH se situent en 4e position avec un taux de 59 %, derrière les services généraux (76 %), le transport et la logistique (73 %) et l'informatique-télécommunications (68 %). Un tiers des entreprises sondées envisagent d'intégrer les RH dans leurs futures opérations d'externalisation.

En France, 78 % des sociétés qui affirment recourir à ce mode de gestion «outsourcent» tout ou partie de leurs RH, soit une progression de 6 % par rapport à 2005. Par rapport à certains pays, la France présente la particularité d'avoir, d'une part, des prestataires qui se sont spécialisés dans l'externalisation RH et, d'autre part, des règles sociales qui rendent complexe l'édition de bulletins de paie.

La paie est toujours le processus le plus externalisé, mais les domaines de la formation et du recrutement le sont de plus en plus souvent. Dès lors qu'une entreprise commence à externaliser une partie de son activité, elle étend par la suite le périmètre de l'outsourcing.

E & C : Quels sont les principaux freins à l'externalisation ?

T. M. : A l'évidence, les interrogations sur la qualité supposée du prestataire constituent le point de blocage. L'autre frein vient du fait que les entreprises hexagonales ont tendance à trop verrouiller les contrats avec leurs prestataires par crainte de perdre le contrôle des opérations. Résultat : les contrats sont si rigides que la moindre évolution, relative, par exemple, à une variation réglementaire, est quasiment impossible à prendre en compte.