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Les pratiques

Hager France structure son baromètre social

Les pratiques | publié le : 17.06.2008 |

Déjà bien pourvu en outils d'évaluation et d'animation RH, Hager France a conçu son baromètre social de façon à délivrer une vision plus collective. L'entreprise l'a amorcé avec les commerciaux.

Hager France définira, cet été, les priorités d'action découlant du baromètre social adressé à 2 700 de ses 3 500 salariés de ses usines du Bas-Rhin. Le fabricant de matériel électrique déploie, en l'adaptant à la marge, le modèle qu'il estime avoir expérimenté avec succès, depuis trois ans, auprès de ses services commerciaux. C'est par cette population de 347 personnes, traditionnellement moins «mesurée» et dispersée sur toute la France, qu'Hager a choisi de lancer son premier baromètre.

Une question a guidé son élaboration : que peut-il apporter à une entreprise déjà largement équipée en outils d'évaluation et d'animation RH ? « Pour éviter la redondance avec l'entretien individuel, les thèmes retenus sont plus larges que la relation avec les managers. Le dépouillement des réponses s'opère à une vaste échelle, de façon à conserver l'anonymat et à dégager des conclusions d'ensemble bien représentatives », répond Franck Houdebert, le DRH.

Des thèmes élargis

Pour rester collective, l'analyse du résultat s'est bornée à distinguer deux catégories : les 232 collaborateurs des agences commerciales (le «terrain») et les 115 des services d'assistance basés au siège d'Obernai (le «support»). Les 76 questions du baromètre, élaboré avec le cabinet Inergie, balaient, outre les rapports hiérarchiques, l'environnement de travail, l'ambiance, les relations avec le management, la formation, la rémunération, l'information-communication, la perception du travail (autonomie, association aux décisions...) et celle de l'entreprise.

Fort taux de participation

En agissant ainsi, Hager France a visiblement répondu à une forte attente : le taux de participation des commerciaux a atteint 76 %, score largement supérieur à la moyenne de 60 % pour ce genre d'enquête dans les entreprises industrielles. Son second baromètre dans les usines s'est d'ailleurs contenté d'un taux de 64 %.

L'entreprise a également cherché à innover, au stade de la transformation en plan d'action. Avant de passer aux actes, elle a organisé 22 ateliers afin d'approfondir les thèmes jugés les moins performants par les sondés : partage d'expérience, circulation de l'information, mobilité interne, reconnaissance du travail et, surtout, évolution de carrière. Chacun d'eux s'est déroulé autour d'un petit-déjeuner, formule dont la convivialité a été jugée plus propice à l'expression libre. Six commerciaux sur dix y ont participé.

S'immerger dans d'autres services

En réponse, le projet «Escale» a été lancé en 2007 pour permettre aux commerciaux et aux collaborateurs des fonctions supports de s'immerger, sur la base du volontariat, dans un autre service, soit à simple titre d'observation pendant un ou deux jours, soit pendant trois à cinq jours, dans l'optique de préparer un changement de poste. Cette seconde perspective guide 6 des 43 personnes déjà inscrites à ce stage, également baptisé «vis ma vie», qui se conclut par un «rapport d'étonnement» suggérant des améliorations de fonctionnement. A terme, Hager France souhaite qu'un salarié du commercial sur deux passe par «Escale». Et que la stimulation de la mobilité interne permette de pourvoir en interne 50 % des postes de toute l'entreprise.