L'harmonisation des fonctions supports des différentes sociétés du groupe Adecco bloque sur plusieurs aspects sociaux.
Près de 200 salariés permanents d'Adecco France ont manifesté, le 9 juin, devant le siège du groupe, à Villeurbanne. Ils réclamaient, notamment, un salaire minimum à 1 500 euros brut, en s'inquiétant d'un climat social « tendu ».
Cinq syndicats se sont mobilisés. « Une première », se félicite Bruno Marcenac, délégué CFE-CGC chez Adia, l'une des nombreuses sociétés du groupe. « Entre Adecco, Adia, Ajilon ou Adom, nous apprenons à nous connaître », renchérit Jean-Michel Leblanc, délégué CFDT chez Adecco.
L'intersyndicale se constitue, en fait, dans un contexte de réorganisation interne d'Adecco : 380 salariés d'Adecco et d'Adia - des directions centrales - ont rejoint les 245 d'Alcion, qui, le 1er juin, est devenue Adecco Groupe France, chargé des fonctions supports du groupe dans l'Hexagone.
« Le regroupement est nécessaire, admet Bruno Marcenac. Mais, comme les conditions de travail varient selon les sociétés, nous ne voulons pas d'une harmonisation par le bas. » Pour Sarah Pearl Bokobza, directrice des relations médias, « le changement est toujours perturbant, mais l'harmonisation se fera par étapes ». En espérant, pour les syndicats, qu'Adecco Groupe France, « le leader mondial des RH, le reste en interne ».
FLORENCE ROUX
