Selon le bilan de la négociation salariale 2007 du ministère du Travail, qui devait être soumis, le 9 juin, aux partenaires sociaux, 90 des 160 branches du secteur général de plus de 5 000 salariés, soit 56 % d'entre elles, ont des coefficients inférieurs au Smic. Pour 73 branches, cette situation s'explique par la revalorisation du Smic de 2,3 %, le 1^er mai dernier, deux mois avant la date prévue. Dans les 17 autres, les minima étaient déjà en dessous du Smic la veille de sa revalorisation.

Par ailleurs, l'éventail des salaires, qui se resserrait depuis plusieurs années, s'est de nouveau élargi en 2007. « Cela témoigne du fait qu'un certain nombre de branches commencent à se préoccuper du problème du tassement des grilles et affichent, dans leurs accords, leur volonté de préserver les écarts hiérarchiques, voire de les élargir, prévoyant, ainsi, des relèvements plus importants pour les niveaux les plus élevés des grilles », notent les auteurs.