Après la paie, pionnière en matière d'outsourcing, la formation est désormais la deuxième fonction RH la plus externalisée. Pourquoi un tel engouement ? Les raisons ne manquent pas : les entreprises ont du mal à s'y retrouver dans les différents épisodes de la réforme de la formation, elles souhaitent libérer des ressources internes, optimiser leur budget formation, pallier le manque de compétences internes, voire, cerise sur le gâteau, réduire les coûts.

Parmi les tâches confiées à des prestataires, on trouve les «classiques», c'est-à-dire ce qui relève de l'administratif et de l'acte pédogique lui-même. Parfois, l'ingénierie et la recherche du financement peuvent également faire partie du marché. Avec, à la clé : une meilleure analyse, une meilleure sélection et un meilleur pilotage. Peut-on aller plus loin ? Là, les résistances apparaissent. Question de pouvoir !

Un constat : les entreprises ne sont pas très disertes sur le sujet. Souvent pour des raisons de politique interne. Et, aussi, pour une raison culturelle : le management aime avoir un contrôle total du processus. Pourtant, selon ses promoteurs, l'externalisation permet à l'entreprise de se concentrer sur son coeur de métier tout en bénéficiant d'une expertise pointue dans un domaine qui n'est pas le sien. L'environnement toujours plus complexe dans lequel évoluent les responsables de formation plaide, en tout cas, en faveur des «pro-externalisation».