Incontournable, mais inefficace et relativement cher. Tels sont les principaux enseignements d'une étude sur les pratiques du recrutement en ligne, dévoilée, le 27 mai, par Meteojob à l'occasion du lancement du site emploi éponyme. Parmi les 410 directeurs des ressources humaines de grandes entreprises et de PME qui ont répondu à l'enquête, 66 % utilisent le web pour recruter des cadres et des cols bleus. Ce canal est même considéré comme incontournable par 55 % des entreprises de plus de 1 000 salariés et par 41 % des PME.

Toutefois, les sondés ont la dent dure contre les sites emploi, qu'ils jugent onéreux (42 % des grandes entreprises et 38 % des PME) et peu rentables (35 % des répondants) au regard du ratio coût/candidatures qualifiées reçues. Selon l'étude, le prix moyen payé par une grande entreprise pour diffuser une offre d'emploi de cadre d'une validité de six semaines est de 310 euros, et de 245 euros pour une offre d'emploi de non-cadre. Une PME paiera 345 euros pour une offre d'emploi de cadre et 225 euros pour celle d'un non-cadre.

Résultat : 28 % seulement des DRH jugent les sites d'e-recrutement efficaces. Principal grief : des candidatures inadaptées par rapport aux offres proposées. Une critique formulée par 67 % des grandes entreprises et par 71 % des PME. « Au final, pour recruter un non-cadre, une entreprise devra débourser, en moyenne, 1 900 euros, en raison, notamment, de l'importance des coûts de présélection et de sélection », souligne Marko Vujasinovic, président de Meteojob.

Lancé sur un marché encombré et trusté par quelques poids lourds (Monster, Adenclassifieds, Regionsjob), ce nouveau venu dans le secteur du recrutement en ligne entend se distinguer par sa technologie dite de scoring, permettant une évaluation plus fine de l'adéquation entre une offre d'emploi et le profil d'un candidat. Un procédé que les fondateurs de Meteojob ont déjà rodé sur le créneau du e-tourisme avec Orchestra, une plate-forme d'intermédiation entre les tour-opérateurs et les agences de voyages.