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Les pratiques

Schneider Electric peaufine ses indicateurs

Les pratiques | publié le : 27.05.2008 |

Quatre ans après la signature de l'accord égalité professionnelle de Schneider Electric, en 2004, certains objectifs quantifiés ont été atteints. Mais, faute de résultats chiffrés, le bilan global est difficile à réaliser.

Schneider Electric Industries, qui emploie près de 31 % de femmes, a obtenu le label Egalité fin 2007. Une reconnaissance qui réjouit la direction, signataire, en 2004, d'un accord sur l'égalité professionnelle. Celle-ci comporte plusieurs objectifs quantifiés.

Schneider Electric s'engage à résorber les écarts moyens de salaire par groupe de postes, pour passer sous la barre des 1 % à horizon 2010. En outre, l'entreprise « veillera, puis contrôlera, chaque année », que « la répartition budgétaire des augmentations individuelles soit au moins proportionnelle à l'importance de la population féminine pour chaque catégorie professionnelle ». Par ailleurs, Schneider prévoit une progression automatique, d'un échelon à l'autre, des « titulaires d'un BTS à finalité secrétariat, qui seront embauché(e)s sur des postes en rapport avec cette formation », essentiellement des femmes.

En outre, l'accord promet de faciliter l'accès des femmes occupant des fonctions très féminisées à des métiers du domaine technique, et, pour ce faire, « s'engage » à organiser des cursus de formation technique qualifiants, voire diplômants, pour au moins 50 candidates volontaires. Pour développer les compétences de ses ouvrières, l'entreprise proposera également une formation qualifiante ou diplômante à au moins 200 d'entre elles sur une période de trois ans.

Promotions et formations

Quatre ans plus tard, les engagements de l'accord en matière de promotion et de formation ont été tenus. Les assistants titulaires d'un BTS secrétariat, à 90 % des femmes, ont tous vu leur classification réévaluée pour que leurs qualifications soient reconnues au même titre que les BTS technologiques, selon Gilles Vermot-Desroches, le directeur du développement durable. Ce dernier déclare également que « chaque année, 50 ouvrières suivent une formation technique ». Il précise, en outre, que « 407 femmes exerçant des métiers tertiaires suivent une formation technique ». « Mais la plupart de celles qui ont suivi ces formations n'ont pas évolué dans la grille des qualifications et des rémunérations. Or, 92 % des ouvrières sont classées sur les trois coefficients les plus bas de la grille », pointe Martine Colmagro, déléguée du personnel CFDT (2e syndicat), qui a participé à la négociation de l'accord. « La direction communique très peu de chiffres, nous n'avons d'ailleurs pas d'interlocuteur pour répondre à nos questions », précise-t-elle.

Ecart salarial de 2 % à 3 %

L'évaluation est plus compliquée sur les questions salariales. La démarche de résorption des écarts de salaires a bien été entamée. Dans 15 groupes de postes, sur un total de 17, les femmes ont été davantage augmentées que les hommes, s'accordent à dire direction et syndicats. L'entreprise a créé un budget ad hoc d'augmentation réservé aux femmes pour accélérer le rattrapage des salaires : 0,1 % de la masse salariale en 2008. « De même, 14,1 % des femmes contre 12,1 % des hommes ont bénéficié d'une promotion de leur coefficient de qualification », souligne Gilles Vermot-Desroches.

Le dernier rapport de situation comparée (RSC) entre les situations des hommes et des femmes, remis aux représentants du personnel, le 15 mai dernier, fait état d'un écart moyen de salaire de 2 % à 3 %, « qui se tasse tout doucement », selon le RSC, cité par Martine Colmagro.