L'avenir ne s'annonce guère radieux pour les futurs retraités. Alors que la dégradation du niveau des pensions de base semble inéluctable, l'horizon du départ s'éloigne. Ainsi, à compter de 2012, quarante et une années de cotisation seront nécessaires pour percevoir une retraite à taux plein. C'est ce qu'a confirmé Xavier Bertrand aux partenaires sociaux le 28 avril. Ces derniers s'opposent à cet allongement, compte tenu du faible taux d'emploi des seniors, et l'ont fait savoir en appelant à la grève le 22 mai. La présidente du Medef Laurence Parisot a, quant à elle, demandé, la semaine dernière, que l'âge légal de départ à la retraite soit porté à 63,5 ans, après avoir suggéré, dans un premier temps, le plancher de 61 ans.

Dans ce contexte morose, l'épargne retraite proposée par certaines entreprises est, c'est le moins que l'on puisse dire, la bienvenue ! D'ailleurs, le nombre d'accords mettant en place un Perco (plan d'épargne retraite collectif) ne cesse de croître. D'autres outils, préexistant au Perco, tels que les articles 83 ou 39, restent utilisés, notamment dans les grandes sociétés. Si les entreprises sont prêtes à aider leurs salariés à anticiper ce problème de financement des retraites, elles le font néanmoins à coût constant, dans une perspective de rémunération globale. Reste aux DRH à plancher très sérieusement sur la gestion des seniors, pour les garder dans l'emploi jusqu'à ce que l'heure de la retraite sonne. C'est l'une des conditions pour que l'avenir s'éclaircisse.