D'ici à 2012, 4 500 postes seront supprimés dans le groupe Caisse d'épargne (réseau Caisse d'épargne, Crédit foncier, banque Palatine...), qui compte 52 000 salariés. Ces suppressions concerneront surtout le réseau d'agences bancaires et toucheront 1 000 commerciaux et 3 500 administratifs (back office). Selon Guy Cotret, membre du directoire du groupe, en charge des ressources humaines, « il n'y aura aucun licenciement contraint. Cela se fera par la gestion des départs naturels et la mobilité fonctionnelle, notamment par la réorganisation des fonctions supports ».

La banalisation du livret A n'a été que le déclencheur de l'annonce d'une restructuration préparée de longue date visant à « renforcer notre efficacité » et qui « s'est déjà traduite par des fusions de caisses (de 26 caisses d'épargne à 18) et par un système d'information unique que nous aurons d'ici à 2010 ». Toutefois, en échange de la commercialisation du livret A par toutes les banques, la direction souhaite modifier la loi de 1999 qui comprend des obligations d'intérêt général telles que le financement de projets d'économie locale et sociale (Pels). Les syndicats restent sceptiques. Claude Bertrand, délégué syndical national du groupe Caisse d'épargne, prévoit, lui, un plan de départs volontaires, avec des aides plus intéressantes pour les salariés les plus âgés, « une sorte de plan de préretraites déguisé ». Plusieurs agences jugées peu rentables pourraient également fermer, environ 10 %. A.B.