L'industrie pharmaceutique française représente plus de 105 000 emplois directs (280 000 avec les prestataires et les partenaires). Et demain ? Les nuages s'amoncellent : la pression sur les coûts du médicament, l'émergence de nouvelles zones de croissance, le développement des génériques ou encore l'internationalisation de la compétition.

Selon une étude réalisée par Arthur D. Little, pour le Leem, le syndicat patronal du secteur, et rendue publique le 13 mai, les effectifs pourraient chuter de 8 % à 28 %. Les auteurs de l'étude envisagent deux scénarios. Le premier, de statu quo, qui prévoit une « attitude relativement attentiste des laboratoires comme des pouvoirs publics », implique une baisse de 28 % des effectifs. Le scénario dit «volontariste», qui suppose des actions fortes de la part de l'industrie et des pouvoirs publics (statut de la jeune entreprise innovante, pôles de compétitivité...), envisage, lui, une baisse de 8 %. Ce sont les métiers de la production, de la promotion et de la commercialisation qui devraient être les plus touchés. Les délégués médicaux pourraient passer de 25 000 à 19 000, voire à 16 000. Pour lutter contre cette tendance, le Leem appelle à la création de «clusters». « Il faut renforcer les liens au sein d'une même région entre les universitaires, les centres de recherche et les sites de production. »

ANNEBARIET