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Enquête

Sepur cible ses recrutements à l'étranger

Enquête | publié le : 13.05.2008 |

L'entreprise de ramassage des déchets ne compte recruter à l'étranger que pour les métiers qui demandent des compétences rares.

L'entreprise de collecte et de tri des déchets Sepur souffre d'une pénurie chronique de main-d'oeuvre sur l'ensemble de ses métiers. Pourtant, elle ne se dit prête à recruter des salariés à l'étranger que pour un seul métier : mécanicien poids-lourds. « Nous avons du mal à en trouver et les entreprises d'intérim avec lesquelles nous travaillons aussi, explique Yann Gallant, DRH de Sepur. Apparemment, trop peu de personnes sont formées et les personnes qualifiées préfèrent travailler dans de grosses entreprises automobiles. »

Nouvelle filière dans l'espace Schengen

En désespoir de cause, le DRH cherche donc à développer de nouvelles filières de recrutement. Il a contacté une collectivité territoriale en Pologne « mais elle n'a pas donné suite. Je ne sais pas pourquoi », assure-t-il. Il cherche d'autres possibilités, tout en souhaitant se limiter à des recrutements au sein de l'espace Schengen, pour des questions administratives, mais aussi de compétences : « Nous embauchons pour des métiers spécifiques qui nécessitent des qualifications précises. Je ne sais pas ce qu'il en est des diplômes sur les autres continents. »

Quant à la collecte ou au tri des déchets, Yann Gallant estime qu'il n'est pas valable d'aller chercher des salariés à l'étranger pour ces métiers : « Ces salariés sont payés aux alentours de 1 100 euros net. Je ne vais pas faire venir un travailleur d'un autre pays pour le mettre dans une situation précaire ! » De fait, les mécaniciens poids-lourds sont, eux, rémunérés entre 1 500 et 1 600 euros net environ. Sans compter que les métiers des déchets ne font pas partie de la liste de la circulaire du 20 décembre 2007, qui permet une embauche plus simple à l'étranger.

Pour le DRH, la pénurie de main-d'oeuvre pour les métiers peu spécialisés ou qualifiés doit donc trouver sa solution en France. Pour cela, il est nécessaire de valoriser les métiers des déchets et d'amener des personnes au chômage à se tourner vers eux.

En attendant, Sepur paye 10 millions d'euros par an aux entreprises d'intérim pour pallier ce manque de personnel ; 3 200 personnes passent, chaque année, dans l'entreprise par ce biais.