logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

Nos salariés sans-papiers doivent être régularisés

L'actualité | L'interview | publié le : 29.04.2008 |

Image

Nos salariés sans-papiers doivent être régularisés

Crédit photo

E & C : Vous êtes porte-parole du Groupement des entreprises pour la régularisation de leurs salariés (Gers). De quoi s'agit-il ?

J. L. G. : Le Gers représente une quarantaine d'entreprises, des PME et des TPE de tous secteurs, réparties sur l'ensemble du territoire, qui demandent la régularisation de leurs salariés sans-papiers. Depuis juillet 2007, les employeurs ont l'obligation de faire vérifier les papiers d'un candidat étranger avant de l'embaucher. Pour ceux qui ont été embauchés avant, il y a un problème : nous les avons recrutés sans savoir qu'ils étaient sans-papiers. Ils nous donnent satisfaction, je ne vois donc pas pourquoi nous devrions nous en séparer, d'autant que la perte de ces salariés représente, pour des petites entreprises, un enjeu économique majeur.

E & C : Êtes-vous soutenus par des organisations patronales ?

J. L. G. : L'Umih et le Synhorcat [les deux principales organisations patronales de l'hôtellerie-restauration] ont adopté une position intéressante en demandant la régularisation des sans-papiers, mais nous souhaitons aller plus loin.

E & C : Le Gers a rédigé un projet de loi. Que contient-il ?

J. L. G. : Rédigé avec le cabinet d'avocats Lysias Partners, ce projet propose que, « sur demande d'un employeur justifiant du caractère nécessaire de l'activité de son salarié pour le fonctionnement de son entreprise, l'étranger se voit délivrer cette carte [de séjour] sans que lui soit opposable la situation de l'emploi ». En outre, nous demandons que l'employeur d'un travailleur en situation irrégulière ne soit pas poursuivi s'il en demande la régularisation.

E & C : Comment le gouvernement a-t-il réagi ?

J. L. G. : Jusqu'à présent [le 25 avril, NDLR], le ministre de l'Immigration refuse toujours de nous recevoir.