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Les pratiques

Seuls 1 % des actifs français tentent une certification chaque année

Les pratiques | publié le : 22.04.2008 |

Chaque année, à peine 1 % des actifs français tentent d'acquérir une certification ou un diplôme, annonce une étude Dares, soit 4 fois moins que la moyenne européenne.

Le titre de l'étude n° 14.3 de la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail) est un euphémisme : «Tenter un diplôme au cours de sa carrière : peu d'occasions pour les salariés». En effet, selon ce travail, fondé sur les résultats de l'enquête Insee FQP (formation et qualification professionnelle) de 2003, « à peine 1 % des actifs français tentent d'acquérir une certification chaque année », contre 4 %, en moyenne, des actifs de 24 à 64 ans dans les 25 pays de l'Union européenne, en 2003. Ce chiffre est même de 8 % dans les pays scandinaves et de 9 % au Royaume-Uni. Alors que « le marché du travail en France accorde une place importante à la certification » et que « les diplômes apparaissent comme un outil efficace de sécurisation des trajectoires », ces chiffres confirment donc que les diplômes s'acquièrent essentiellement dans le cadre de la formation initiale. Il est vrai que les formations certifiantes sont plus longues et, donc, plus chères : 58 % durent, en effet, plus de 650 heures, contre 22 % pour les moins de 150 heures.

Les effets de l'âge

Sur cinq ans, entre mai 1998 et mai 2003, plus de la moitié des actifs (53 %) n'ont jamais accédé à une formation. Dans le cas contraire, les actions sont, le plus souvent, de courte durée et seul un cinquième des stagiaires ont bénéficié d'une formation de plus de 30 heures. Au total, sur la période, 6 % des actifs ayant achevé leurs études initiales depuis au moins cinq ans (soit 1 700 000 personnes) ont accédé à une formation certifiante.

Les plus diplômés accèdent plus fréquemment à ce type de formation : 9 % pour ceux qui ont au moins le baccalauréat, contre 4 % des personnes sans diplôme. Toutefois, la qualification initiale est moins discriminante pour l'accès à la certification que pour celui à la formation en général. En revanche, l'âge a un impact fort sur l'entrée en formation certifiante : moins de 2 % des actifs de plus de 50 ans en ont bénéficié entre 1998 et 2003. C'est huit fois moins que les moins de 25 ans et quatre fois moins que les 25-49 ans. C'est au cours des dix premières années de vie active que les actifs ont le plus de chances d'acquérir une certification.

Diplômes de niveau V

En ce qui concerne le type de certification visée, la Dares note que les diplômes de niveau V (CAP-BEP) sont les plus souvent demandés. Si, dans plus de la moitié des cas, la certification visée est supérieure à celle obtenue en fin de scolarité, dans 12 % des cas (volonté de reconversion ou de découvrir d'autres champs professionnels), elle est inférieure.

Et les demandeurs d'emploi ? La Dares observe qu'ils se forment moins que les salariés, mais plus longtemps et plus fréquemment pour obtenir une certification ; 70 % des formations de plus de 130 heures financées par les pouvoirs publics en direction des demandeurs d'emploi durent plus de 150 heures, contre moins de 30 % de celles financées par les employeurs pour leurs salariés.

(1) <www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/2008.04-14.3.pdf >

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