Sanofi-Aventis va restructurer son site de production de médicaments implanté à Vitry-sur-Seine (94). Ce «plan de reconversion» a été présenté au comité central d'entreprise (CCE), le 1^er avril.

Près de la moitié des postes, soit 300 environ, devraient être supprimés. L'objectif pour l'entreprise étant de réaliser un « virage stratégique » de la chimie vers les biotechnologies. Concrètement, Sanofi conserverait uniquement un type de médicaments (les anticancéreux), alors que, jusqu'à présent, le site de Vitry-sur-Seine fabriquait également des antibiotiques et des antidépresseurs. Un investissement de plus de 100 millions d'euros est prévu dans les dix-huit prochains mois pour faire de Vitry « le premier site de biotechnologies français ».

Selon la direction du groupe, « toutes les mesures seront prises pour éviter les licenciements secs ». Des mesures de reclassement dans les neuf autres usines Sanofi de ce type, en France, seront proposées.

Le plan envisage également des congés de fin de carrière et des préretraites. Une centaine d'emplois devraient être créés en parallèle. Pour la CGT, la direction prévoit « de détruire les unités de chimie organique et de mettre en cause près de 300 emplois de sous-traitance ». Les emplois concernés sont, pour l'essentiel, ceux d'ouvriers, de techniciens et d'agents de maîtrise.