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La FFP pèse plus de 1 milliard d'euros

L'actualité | publié le : 08.04.2008 |

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La FFP pèse plus de 1 milliard d'euros

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Les 350 organismes de formation à statut privé adhérents du syndicat d'employeurs Fédération de la formation professionnelle (FFP) ont réalisé plus de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2007.

Plus 4,3 % en 2005, plus 8,5 % en 2006, plus 11 % en 2007 et plus 5 % attendus en 2008 ! Les croissances annuelles du chiffre d'affaires des organismes de formation FFP, présentées par l'Observatoire économique de la fédération, le 2 avril dernier, ont de quoi faire pâlir d'envie nombre d'autres secteurs d'activités, voire la croissance française en général. La FFP a donc, ainsi, atteint le milliard d'euros d'activité dès 2006 et compte s'acheminer vers un montant de 1,2 milliard dès cette année. Jean-François de Zitter, vice-président de la FFP, en charge de l'Observatoire économique, va avoir de plus en plus de mal à nous convaincre que, « dans la formation, vraiment, ça va mal ».

Au-delà du chiffre brut, c'est sa structure qui est parlante : 72 % de l'activité est réalisée par 15 % des organismes. Mieux : 50 % sont assurés par... 5 % des organismes ! C'est dire si, en réalité, ce marché est très concentré et que le nombre «pléthorique» d'organismes de formation ne témoigne en rien de cette concentration. De plus, ce sont justement les prestataires de formation FFP les plus importants (ceux qui réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 10 millions d'euros) qui ont connu la plus forte évolution de leur chiffre d'affaires en 2006 : +10,3 % contre une moyenne de 8,5 % ! (lire le détail dans le tableau ci-contre).

Trois domaines principaux d'activité

Sans surprise, en revanche, 56 % de l'activité des organismes restent réalisés dans trois domaines : les formations spécifiques à des métiers (27 %), suivies des formations linguistiques (17 %) et des formations générales préprofessionnelles et d'insertion (12 %). Juste derrière, l'informatique représente 7 % de l'activité, de même que les formations au marketing, au commerce et à la communication.

Les anticipations à la hausse les plus importantes concernent les formations spécifiques à des métiers, celles liées au management des hommes et au développement personnel et encore celles liées à l'ingénierie de formation et à la pédagogie.

Hausse des modules interentreprises

Les formations interentreprises, qui avaient connu une décélération depuis 2001, sont à nouveau en augmentation, et l'activité se répartit à peu près également entre l'inter (47 % des formations contre 44 % en 2001) et l'intra (53 % contre 56 % en 2001). « La montée en puissance du DIF pourrait constituer une explication de cette augmentation », analyse la FFP, qui précise que la part du DIF dans l'activité de ses organismes est, ainsi, passée de 1,2 % en 2005 à 4,4 % en 2007, avec une perspective de 7,8 % pour 2008 ; soit un doublement chaque année ; 42 % des adhérents FFP assurent, d'ailleurs, avoir entrepris, en 2007, une « action promotionnelle spécifique DIF » (contre 36 % en 2006), soit sous forme de proposition commerciale spéciale (45 %), soit sous celle d'un catalogue (43 %).

Individualisation et diplôme

Nouveauté du bilan économique de la FFP cette année, l'interrogation de ses adhérents sur les demandes «qualitatives» des clients, au-delà des simples libellés et contenus pédagogiques.

Point majeur : les clients veulent de «l'individualisation» ; 80 % des adhérents FFP en témoignent, dont 31 % affirment que cette demande est « très importante ». Demande réelle (avec prise en compte des surcoûts que cela peut induire) ou effet de mode ? Difficile à dire.

Autre demande forte des clients : des diplômes, des titres, des certifications, bref, des parchemins facilitant la reconnaissance de la formation par le plus grand nombre possible d'acteurs ; 56 % des adhérents FFP font part de cette attente, dont 23 % rapportent qu'elle est « très importante ».

Les activités connexes de l'action de formation (étude, conseil, ingénierie...) ainsi que l'utilisation des nouvelles technologies sont également reconnues comme des demandes des clients, respectivement à 66 % et à 58 %. Mais, sur ces deux thèmes, les taux de demandes « très importantes » (respectivement 14 % et 13 %) sont quand même très en retrait par rapport à ceux de l'individualisation et du diplôme.

Enfin, à l'inverse, les demandes de labels qualité (ISO...) restent marginales : seuls 7 % des prestataires FFP font part d'une demande « très importante », et 26 % témoignent d'une demande « assez importante ». Le peu d'intérêt (ou de confiance) des entreprises clientes pour ces démarches d'affichage qualité semble définitivement acté.

L. G.