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Le pouvoir d'achat, première cause du malaise des salariés

L'actualité | publié le : 01.04.2008 |

Près d'un tiers des salariés se disent mécontents de leur sort. En cause : les faibles salaires, le manque de perspectives professionnelles ainsi que la montée du stress.

Moral en berne, faible pouvoir d'achat, incertitude liée à l'avenir, montée du stress... Les salariés français déchantent. Alors que le marché de l'emploi s'enflamme, avec une stabilisation du chômage autour de 7,5 % au premier semestre, selon l'Insee, le moral des salariés résiste étonnamment à l'optimisme.

Selon une enquête, réalisée par Michael Page International, auprès de 603 salariés du secteur privé, titulaires d'un bac +2 ou plus, et de 505 DRH, l'anxiété face au marché du travail domine. Seuls 55 % de salariés se déclarent satisfaits de leurs perspectives professionnelles. Certes, ils apprécient leur travail et leur autonomie, mais ils sont majoritairement en situation de stress (63 %). Un phénomène mal identifié par les DRH (43 %).

Décrochage important avec la hiérarchie

Ils se sentent également peu soutenus par leur direction générale (42 %) et par les responsables RH (38 %). « On note un décrochage important avec la hiérarchie », souligne Fabrice Lacombe, président de Michael Page, un score jamais atteint jusqu'ici selon lui. Conséquence ? 36 % déclarent vouloir quitter leur entreprise, le plus souvent dans un délai d'un an.

Salaires plafonnés

La rémunération est l'une de leurs premières revendications. Les salaires plafonnent et la grogne monte. C'est pourquoi, la loi Tepa recueille leurs faveurs : 76 % des salariés soutiennent ainsi les mesures sur les heures supplémentaires mises en place par le gouvernement ; 68 % souhaitent en réaliser régulièrement. Les DRH ne sont d'ailleurs pas hostiles au principe, appréciant les incitations fiscales liées au dispositif ; 56 % d'entre eux estiment que leurs salariés devraient pouvoir effectuer plus de deux heures supplémentaires par semaine. En revanche, ils se montrent plus réfractaires au rachat des jours de RTT.

La nouvelle loi sur le marché du travail constitue-t-elle une avancée ? 88 % des salariés et 92 % des DRH plébiscitent la rupture à l'amiable. Les salariés sont, en revanche, plus inquiets sur l'instauration du contrat de projet (48 %) et, surtout, sur l'allongement de la période d'essai. Une disposition qui recueille 60 % d'avis négatifs.