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Il faut pouvoir donner du sens aux événements conviviaux dans l'entreprise

L'actualité | L'interview | publié le : 25.03.2008 |

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Il faut pouvoir donner du sens aux événements conviviaux dans l'entreprise

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E & C : L'association Le Printemps de la convivialité a remis, la semaine dernière, les prix de la convivialité 2008 à trois employeurs qui ont organisé des événements visant à améliorer les relations humaines dans l'entreprise. Quel est, selon vous, l'intérêt de telles initiatives ?

M. T. : Le lien entre la convivialité, d'une part, et la performance, la productivité, les résultats de l'entreprise, d'autre part, n'a jamais pu être démontré scientifiquement. Mais ce dont on peut être certain, c'est qu'un environnement de travail convivial est plus facile à vivre pour tous. De plus, la qualité relationnelle facilite la résolution des problèmes. Elle permet de prendre avec humour des situations qui, sans cela, dégénéreraient. Enfin, le relationnel représente une grande part de notre vécu au travail, d'où le lien entre convivialité et implication du personnel. Et l'entreprise a intérêt à ce que ses salariés se sentent partie prenante.

E & C : Mais l'organisation d'événements ponctuels améliore-t-elle vraiment la qualité de vie dans l'entreprise ?

M. T. : Certes, le caractère imposé d'une fête décidée par l'employeur peut être mal vécu. Certains salariés n'ont pas forcément envie d'aller s'amuser avec leurs voisins de bureau... Cela dit, certains événements festifs, qui paraissent ridicules de l'extérieur, peuvent avoir énormément d'importance pour ceux, en interne, qui y mettent du sens !

E & C : Quels sont les ingrédients qui garantissent le succès de ce genre de fêtes ?

M. T. : Pour que les salariés y mettent du sens, il faut qu'il y ait cohérence entre l'événement ponctuel et le vécu quotidien. Le succès de ces initiatives dépend, en fait, des intentions que les salariés prêtent à l'employeur lorsqu'il les organise : si elles sont totalement déconnectées du ressenti des personnes, cela a toutes les chances de rater.

* Auteur du Plaisir de travailler, éditions d'Organisation, 2004.

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