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Les pratiques

La VAE récompense les audacieux

Les pratiques | publié le : 04.03.2008 |

Selon une étude du cabinet Ambroise Bouteille pour l'Opca Habitat Formation, le taux d'échec à la VAE est deux fois plus élevé quand c'est l'employeur qui a pris l'initiative.

Habitat Formation, Opca des acteurs de la ville, a pris en charge 162 congés VAE en 2007, et 433 depuis 2002. Selon une étude menée par le cabinet Ambroise Bouteille & Associés, sur 40 % des bénéficiaires de ces congés 87 % ont eu leur diplôme, entièrement (65 %) ou partiellement (22 %).

Ce sont, majoritairement, les salariés titulaires de diplômes de niveau V qui obtiennent le sésame dans sa totalité (71 %). Ceux qui n'obtiennent aucune validation sont, proportionnellement, plus nombreux parmi les non-diplômés. En revanche, les validations partielles sont plus fréquentes chez les plus diplômés. Surtout, l'initiative personnelle se révèle un meilleur gage de réussite ; le taux d'échec est deux fois plus élevé quand l'employeur a pris l'initiative.

Sans concertation avec l'employeur

Ces salariés demandeurs de VAE sont très majoritairement déjà diplômés (85 %), surtout aux niveaux V (33 %) et IV (25 %) ; 86 % des candidats déclarent avoir pris l'initiative de ce congé VAE, dont près de la moitié sans avoir souhaité se concerter avec leur employeur en amont de la démarche. L'initiative de l'employeur est donc minoritaire (14 %), mais ce taux est sensiblement plus élevé (25 %) dans le cas des salariés non diplômés. Cette donnée confirme bien que ce sont les salariés les moins formés qui ont le plus besoin d'incitation, d'encouragement et d'accompagnement.

La reconnaissance personnelle est la première motivation pour s'engager dans la démarche (67 %), suivie du souhait de renforcer ses atouts sur le marché du travail (60 %). Le maintien dans l'emploi est une motivation qui vient au second plan (18 %) et elle est, bien entendu, plus fréquemment citée par les personnes non diplômées et dans les cas où l'employeur a été à l'origine de la démarche.

Un dossier compliqué à réaliser

La réalisation du dossier est considérée comme compliquée par 58 % des bénéficiaires, tandis que les démarches administratives sont majoritairement jugées simples (56 %). Mais, logiquement, les personnes ayant obtenu leur diplôme totalement ou partiellement trouvent le processus plus simple que celles qui ont échoué. Toutefois, il n'apparaît pas de lien évident entre le niveau de diplôme initial et la difficulté ressentie : paradoxalement, 41 % des non-diplômés jugent le processus global compliqué, alors que 45 % des diplômés de niveau I et II expriment aussi cet avis ; 91 % des candidats ont bénéficié d'un accompagnement ; 86 % l'on trouvé utile, mais 36 % insuffisant.

Ceux qui ont réussi (44 %) ont vu leur situation professionnelle changer. Dans ce cas, c'est l'augmentation salariale qui arrive en tête des changements cités (58 %), suivie de la promotion interne (19 %) et de la mobilité externe (12 %).

Parmi les bénéficiaires, 92 % déclarent qu'ils recommanderaient à d'autres personnes de s'engager dans une VAE, en mettant l'accent sur la satisfaction personnelle que leur a procuré la démarche (27 %), mais aussi sur la reconnaissance et la valorisation professionnelle (23 %) et sur l'acquisition simplifiée d'un diplôme (14 %).