logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

Représentativité : la né gociation entre dans le vif du suj et

L'actualité | publié le : 04.03.2008 |

Réunis le 28 février pour négocier la réforme de leur représentativité, les syndicats se sont divisés sur les questions de l'audience et des seuils.

Après cinq séances de «délibération sociale accélérée», les partenaires sociaux sont entrés dans le coeur de la réforme de la représentativité des syndicats. Tous sont d'accord sur deux principes : l'actuel système fondé sur la présomption irréfragable de représentativité des cinq confédérations n'est plus viable, il faut évaluer cette représentativité à intervalles réguliers. Mais comment ? Les avis divergent. Le patronat, la CGT et la CFDT veulent que le principal critère de représentativité d'un syndicat soit son audience, mesurée par une élection dans l'entreprise ; l'agrégation des résultats permettant de calculer la représentativité dans la branche et sur le plan national.

Elections prud'homales

FO semble s'être fait à l'idée que l'audience soit un critère incontournable, mais souhaite qu'elle soit mesurée au cours des élections prud'homales et des CE. La CFTC et la CFE-CGC ne veulent pas de l'audience comme critère in fine.

Seuil déclenchant

L'autre question qui divise les négociateurs est le seuil d'audience déclenchant la représentativité. La CGT et la CFDT proposent 10 %, le patronat ne veut pas se prononcer, ni la CFTC ni FO. Cette dernière estime que cela relève de la responsabilité des pouvoirs publics. « Nous n'avons pas vocation à désigner les organisations syndicales qui doivent mourir », rappelle René Valladon (FO).

En revanche, les syndicats ont fait front contre les propositions patronales d'ouvrir les élections à des listes non syndiquées, et de calculer la majorité en se fondant sur le nombre d'inscrits - et non sur les suffrages exprimés - aux élections.

La prochaine séance, le 6 mars, portera sur le dialogue social et la validation des accords. Les négociateurs doivent aboutir d'ici à la mi-avril, faute de quoi, le gouvernement reprendra la main.