A la suite d'un mouvement de grève, la direction a accepté le principe d'augmentation générale, après trois ans de régime sec. L'intersyndicale réclame des négociations sous quinze jours.
La prime générale de 250 euros brut accordée au lendemain de la grève du 18 février, qui aurait mobilisé 5 % des 12 000 salariés, n'a pas éteint les revendications : pas question, pour les collaborateurs du groupe de cosmétique, d'accepter une quatrième année sans augmentation générale.
Le 26 février, la direction du groupe a donc admis, « compte tenu du retour prévisible de l'inflation », le principe d'augmentation générale, mais sans la chiffrer et en fixant à juin les négociations avec les syndicats. « Inacceptable », pour l'intersyndicale, qui a rédigé dans la matinée une «lettre ouverte» à la direction, dans laquelle elle prend acte de la proposition, mais réclame une négociation avant la mi-mars.
« Nous restons très prudents, souligne Jean-François d'André, délégué syndical central CFDT. Une ouverture aussi tardive des négociations est la porte ouverte à des «mesurettes». »
En 2007, un audit interne, réalisé par le cabinet Towers Perrin, avait conclu que seuls 36 % des salariés de l'Oréal étaient satisfaits de leur rémunération, soit 3 % de moins que le chiffre moyen obtenu dans 150 autres entreprises sondées par le cabinet.
