Alors que les partenaires sociaux sont réunis jusqu'à la mi-avril pour réformer la représentativité et le financement des syndicats, un sondage, réalisé par le lobby «Le Cercle des DRH», auprès de 70 d'entre eux au cours du mois de février, donne le point de vue des opérationnels sur la question.

Résultat principal : 90 % des DRH pensent qu'un syndicat est représentatif par ses résultats aux élections du CE, et 69 % que cette audience doit être évaluée à chaque élection. Du coup, ils estiment que le mandat d'un délégué syndical doit être limité à quatre ans. Ils jugent (44 %) que le seuil de 10 % d'audience est le bon niveau déclenchant la représentativité.

Seuls 59 % pensent que l'élection prud'homale est un bon outil de mesure. Ils sont également 72 % à penser que la représentativité est fonction du nombre d'adhérents. « Poussant la logique de la représentativité fondée sur l'élection, ils souhaitent que les délégués syndicaux soient choisis parmi les élus du personnel », commente Sylvain Niel, avocat au cabinet Fidal, et fondateur de ce lobby. C'est, du moins, l'opinion de 44 % d'entre eux.

Sur les moyens du syndicalisme, un consensus net se dégage (82 %) pour que les heures de délégation soient plafonnées en vue de maintenir une activité professionnelle. En outre, 36 % sont favorables à un financement par une cotisation négociée dans la branche.

Enfin, le syndicat «d'avenir» est, selon les DRH, la CFDT (67 %), devant la CFE-CGC (44 %), la CFTC (33 %), FO (26 %), la CGT et l'Unsa (15 % chacun), et Sud (10 %).