logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

Les 35 heures en débat chez Peugeot Motocycles

L'actualité | publié le : 26.02.2008 |

En révisant son mode de calcul des horaires, le constructeur de scooters pourrait faire augmenter le temps de travail, sans dénoncer, selon lui, son accord d'ARTT. Les syndicats sont vent debout contre le projet.

Qui connaît le point Bedaux ? Né dans les années 1930, il convertit en temps de travail les gestes que chaque ouvrier doit accomplir. Cet héritage du taylorisme continue de s'appliquer chez Peugeot Motocycles à Mandeure (Doubs) et à Dannemarie (Haut-Rhin).

La direction du dernier constructeur français de scooters, filiale de PSA, entend l'abroger pour adopter le comptage en heures et minutes, « tel qu'il se pratique dans toute l'industrie aujourd'hui ». Son projet, présenté mi-février, vise à fixer le temps de travail effectif à 35 heures par semaine en moyenne annuelle, alors que, selon ses calculs, cette durée oscille, aujourd'hui, entre 30 et 32 heures pour les quelque 600 opérateurs de production (sur un effectif total de 1100 salariés) qui seraient concernés.

La durée des pauses ne changeant pas, la réforme entraînerait soit la hausse du temps de présence (jusqu'à 35 minutes de plus par jour), soit la réduction des jours de RTT à 5 jours, sur les 22 de l'accord d'entreprise loi Aubry de 1999. Le constructeur n'y voit aucune remise en cause du texte.

Mauvaise réponse

Avis diamétralement opposé parmi les syndicats, qui, à l'instar de la CFDT, dénoncent cette hausse comme un « retour aux 39 heures payées 35 » et un « piège sous couvert de modernisation ». A leurs yeux, le temps de travail ne constitue ni la cause ni le remède aux difficultés de l'entreprise, qui enregistre des pertes chroniques. La grève, massivement suivie le 20 février, a confirmé que les ponts étaient, pour l'heure, rompus.