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Salaires suspendus chez Miko

L'actualité | publié le : 19.02.2008 |

La direction a annoncé la suspension des salaires de tous les salariés de la production, grévistes et non grévistes.

Le bras de fer s'est durci dans l'usine Miko de Saint-Dizier (52) avec l'annonce par la direction d'une suspension des salaires pour tous les salariés de la production, à dater du 17 février. Une partie des salariés du site, qui appartient au groupe Unilever, sont en grève depuis janvier, pour dénoncer un plan social de 250 personnes sur un total de 493, et une réduction de l'outil de production. Il est pourtant bénéficiaire, soulignent les syndicats. « Nous avons tout fait pour débloquer la situation, affirme la direction. Mais, alors que la grève empêche notamment l'activité de l'atelier de mix (où sont réalisés les mélanges d'ingrédients, NDLR), et bloque la production, nous faisons jouer une clause d'exception d'inexécution des contrats de travail. » Assez peu usité, ce principe est tiré du caractère synallagmatique du contrat de travail : il justifie de ne pas satisfaire à une obligation tant que l'autre contractant n'a pas accompli sa prestation, par exemple le non-paiement du salaire pour absence injustifiée. Dans ce cas, l'inactivité des non-grévistes serait invoquée, même si elle est contrainte.

Atteinte au droit de grève

Le représentant syndical CGT, Hervé Mazelin, voit une « atteinte au droit de grève » dans cette mesure qui vise à « dresser les non-grévistes contre les grévistes ».