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Quel est le nerf de la «guerre des talents» ?

L'actualité | publié le : 12.02.2008 |

Quelle serait l'attitude des entreprises face à un marché des compétences réduit ? Korn Ferry International a sondé les dirigeants des 250 premières sociétés cotées en France.

Les entreprises françaises se livrent-elles réellement une «guerre des talents» ? Oui, si on en croit l'enquête réalisée par le cabinet de chasseurs de têtes Korn Ferry International. En décembre, son bureau parisien a adressé par courrier un questionnaire à un panel de dirigeants - président, DG et DRH - des 250 premières entreprises cotées en France. Selon les résultats, présentés le 6 février, 9 répondants sur 10 estiment, aujourd'hui, être concernés par la problématique. Si l'expression «guerre des talents» leur évoque d'abord un « marché qui se réduit », « un déséquilibre entre offre et demande de compétences dans un avenir proche » et une « concurrence entre les entreprises pour recruter les meilleurs », 20 % d'entre eux jugent cependant que cette idée, par trop agressive, mérite d'être nuancée.

Juniors et seniors sont convoités

Selon les interviewés, les secteurs les plus touchés seraient le marketing et la communication, la production et la R & D ainsi que les fonctions de direction générale. Il n'y aurait, en outre, pas d'âge pour faire figure de cible : juniors (moins de dix ans d'expérience) et seniors étant pareillement convoités.

Pour mener cette «guerre», les «armes» de prédilection des dirigeants sont le développement des talents internes par la formation ; le suivi de la carrière ; la notoriété et l'image de l'entreprise, ainsi que la rémunération sous toutes ses formes. Les trois quarts des interviewés citent également l'importance des programmes de relations spécifiques avec les écoles et les universités. « Les dirigeants montrent qu'ils ont bien identifié l'importance des enjeux et la nature des problèmes à régler, souligne Michel Tobelem, consultant senior chez Korn Ferry International. La réponse des entreprises apparaît en revanche inadaptée [...] : elles ont une propension inopportune à surinvestir dans l'image et à sous-investir dans la gestion individuelle des talents, alors que cette dernière est et demeurera le nerf de la guerre. »