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A quand la prévention des risques psychosociaux ?

L'actualité | publié le : 05.02.2008 |

Bien identifiés, les risques psychosociaux restent les parents pauvres des politiques de prévention dans les entreprises, selon une étude Comundi-Stimulus.

Baisse de motivation, absentéisme et perte d'efficacité sont, selon les 307 responsables d'entreprise interrogés (1) par l'organisme de formation Comundi et le cabinet Stimulus, les trois conséquences des troubles psychosociaux. Lesquels se manifestent, selon eux, par du stress, des dépressions et des maladies physiques, en particulier par l'apparition de TMS.

Médecin du travail, interlocuteur sollicité

L'étude, qui a été présentée ce 5 février, révèle aussi que le risque psychosocial est plurifactoriel, même si une charge de travail trop importante (64 %) est considérée par les sondés comme le premier des facteurs. La non-reconnaissance du travail accompli (55 %), les changements organisationnels (52 %), la pression sur les résultats (50 %), la perte du collectif (44 %) ou encore le faible soutien de la hiérarchie (42 %) sont également des éléments déclenchants, loin devant une faible rémunération (25 %).

Côté prévention, c'est le médecin du travail (71 %) - devant le CHSCT (45 %), l'assistante sociale (24 %) et le responsable hygiène-sécurité-environnement (23 %) - qui reste l'interlocuteur le plus sollicité par les employeurs pour prévenir ces risques. « Dans près d'une entreprise sur quatre, personne ne se préoccupe de la prévention de ces risques émergents », soulignent, toutefois, les auteurs de l'étude.

Peu de démarches d'évaluation

Aux cours des deux dernières années, 63 % des entreprises admettent d'ailleurs n'avoir entamé aucune démarche d'évaluation sur le niveau des risques psychosociaux. Et lorsqu'elles se sont saisies de cette problématique, les moyens déployés portaient sur des questionnaires, des remontées d'informations, via les médecins du travail, et des entretiens individuels. « Il n'existe pas un outil «miracle» qui pourrait se généraliser à l'ensemble des entreprises pour évaluer cette typologie de risques. Cela explique que les démarches soient longues à être mises en place, car les responsables sont démunis face aux moyens qui existent en matière de prévention », explique l'étude Comundi-Stimulus.

Quant aux actions mises en place pour contribuer au bien-être des salariés, elles se sont concentrées sur l'adaptation des compétences (24 %), la formation à la gestion du stress (24 %), la sensibilisation à l'hygiène de vie (22 %) et la formation des acteurs de prévention (21 %).

Les principaux risques

Selon un rapport publié le 31 janvier dernier par l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, les principaux risques psychosociaux sont liés aux nouvelles formes de contrat de travail, à la précarité de l'emploi, à l'intensification du travail, aux fortes exigences émotionnelles, à la violence au travail et au déséquilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Dans l'Union européenne, le stress est le deuxième problème de santé au travail, concernant 22 % des salariés. Cette pathologie serait responsable de 50 % à 60 % des journées de travail perdues.

(1) Fonction RH, direction générale, service de santé au travail, hygiène-sécurité...

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